Le magasin des suicides °

Patrice Leconte

L'histoire

C'est une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit…

Animation


Sorti

le 26 septembre 2012

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Beurk

 

On ne pourra pas reprocher à Patrice Leconte d'avoir tenté l'aventure du film d'animation. Si les mouvements paraissent un peu rigides, les dessins ont de l'originalité, les visages sont particulièrement expressifs, les décors plutôt fouillés avec de multiples détails amusants, à défaut d'être hilarants.
Mais (et c'est un très gros mais), on aurait pu aisément se passer de toutes les chansons. Niaises, répétitives, ne rajoutant absolument rien au récit, alignant à peu de notes près toujours la même mélodie, singeant les Disney les plus ennuyeux. Leur absence aurait pu faire gagner une bonne demi-heure au film. Mais (et c'est encore un plus gros mais) là n'est pas le pire. Le scénario tient sur un bout de corde pour se pendre. Il y a une idée pour commencer. Puis une deuxième un peu plus tard, et c'est tout. Apéritif, entrée, et on passe au café. Ah, non, même pas de café.
C'est donc l'histoire d'un magasin qui vend des objets pour se suicider. Super, belle intention, surtout par les temps qui courent. Sauf que le récit patine sur cette donnée, passe et repasse indéfiniment par le même chemin : un client entre dans le magasin, ne sait pas quoi choisir, on le conseille, il sort, et va se pendre, ou avale un poison, ou s'embroche, bref, il se tue, sans oublier de dire tout le mal qu'il pense de la vie. Raconter cela devrait tenir en dix minutes, dans le film cela prend une heure.
Puis vient la deuxième idée, le fils cadet des propriétaires du magasin est un joyeux drille et veut arrêter cette hécatombe. Et, surprise (quelle surprise !…), il y parvient, et cela finit dans une cacophonie de cris de joie et de chants qui se veulent entraînants, avec une overdose de couleurs criardes, sans oublier une histoire d'amour parfaitement nunuche. En bref, il y avait matière à faire un court métrage gris-rose, un quart d'heure, pas plus. Au lieu de cela, on a énormément de mal à digérer cette collection de suicidés (même pour rire, ils donnent le cafard) puis la trop bonne humeur forcée. Au secours !

Vos commentaires pour ce film

Complètement d'accord ! Même si tout le monde s'en fout...
Juste une envie de courir vite vers la sortie avant (bien avant !) la fin..
Pourquoi rester alors ? Parce qu'on se dit que le copain assis à côté aime peut-être, lui, mais bon ça surprendrait...
Et puis finalement le copain a détesté...
AU SECOURS !


Karinette des bois, le 8 octobre 2012

 

Envoyez votre commentaire