Une très jeune fille aux
allures d’ange se retrouve dans un entre-mondes, au delà
de la vie, un peu fantôme, ayant encore un regard sur le monde
réel…
Tout ce qui a trait à l’observation de "ceux qui
restent" est assez joli, sans aller toutefois jusqu’à
l’émotion. La quête désespérée
du père pour comprendre ce qui s’est passé, pour
traquer le coupable, paraît biaisée, factice, puisque
le spectateur a le point de vue de la jeune fille, omniscient, sans
réalité. Étrangement, le personnage du tueur
est finalement plus intéressant, plus mystérieux. Son
parcours a quelque chose de chaotique, d’inexpliqué,
et par cet aspect, plus humain. Monstre, mais humain.
Ces vivants vus de haut passent plutôt bien, assez joliment
mis en scène. Mais ce qui alourdit considérablement
l’ensemble, c’est l’espèce de monde plus
ou moins paradisiaque dans lequel évolue la jeune morte. L’irréalité
de cet univers à tendance new-age très dépassée,
franchit allégrement les limites du ridicule, et on écarquille
les yeux, non pas surpris par la magnificence supposée des
images, mais plutôt anéantis par l’overdose d’effets
spéciaux qui n’ont pas grand-chose de poétique…