Loin de la terre brûlée

D’Arriaga, on connaissait jusqu’à présent les histoires à tiroirs entremêlées, mises en scène de façon splendide et incroyablement claires malgré leur complexité par Innaritu (Amours chiennes, 21 grammes, Babel). Ici, le procédé qui veut que les différents lieux et périodes soient superposés, tourne un peu à vide. C’est assez brillant, la complexité apparente débouche sur un récit efficace et d’une grande clarté, mais au fond il n’y a pas de mystère, et la seule demi-surprise, censée être le cœur de l’histoire, au demeurant parfaitement bien mise en scène et remarquablement bien jouée, n’apporte pas de véritable tournant, les enjeux sont déjà posés, l’émotion n’émerge pas. Pétri de qualités formelles et semé de potentialités formidables, le film met en évidence l’importance des intentions de mise en scène, la nécessité d’un point de vue du réalisateur. Ici, Arriaga s’est contenté de reprendre un mécanisme, il montre qu’il est effectivement un très bon faiseur d’histoires, mais ne parvient pas à faire naître des émotions malgré le côté éminemment mélodramatique de l’ensemble. Tout cela est presque trop propre, trop bien ficelé. Cela se voit sans déplaisir, mais sans passion non plus.

	Loin de la terre brûlée Guillermo Arriaga
	L'histoire Dans le désert du Nouveau Mexique, une caravane explose mystérieusement, à l'intérieur, Gina et Nick, amants secrets, meurent. Une quinzaine d'années plus tard, à Portland, Sylvia, jeune femme qui multiplie les conquêtes amoureuses est poursuivie par un homme étrange...
	Avec Charlize Theron, Kim Basinger, Jennifer Lawrence, Joaquim de Almeida, Diego J. Torres, Danny Pino
	Sorti le 11 mars 2009	La fiche allociné


La critique d'al 1	Loin de la passion
D’Arriaga, on connaissait jusqu’à présent les histoires à tiroirs entremêlées, mises en scène de façon splendide et incroyablement claires malgré leur complexité par Innaritu (Amours chiennes, 21 grammes, Babel). Ici, le procédé qui veut que les différents lieux et périodes soient superposés, tourne un peu à vide. C’est assez brillant, la complexité apparente débouche sur un récit efficace et d’une grande clarté, mais au fond il n’y a pas de mystère, et la seule demi-surprise, censée être le cœur de l’histoire, au demeurant parfaitement bien mise en scène et remarquablement bien jouée, n’apporte pas de véritable tournant, les enjeux sont déjà posés, l’émotion n’émerge pas. Pétri de qualités formelles et semé de potentialités formidables, le film met en évidence l’importance des intentions de mise en scène, la nécessité d’un point de vue du réalisateur. Ici, Arriaga s’est contenté de reprendre un mécanisme, il montre qu’il est effectivement un très bon faiseur d’histoires, mais ne parvient pas à faire naître des émotions malgré le côté éminemment mélodramatique de l’ensemble. Tout cela est presque trop propre, trop bien ficelé. Cela se voit sans déplaisir, mais sans passion non plus.