Les fins du Monde se suivent et
se ressemblent… ou pas. Dans ce Livre d’Eli (la Bible,
en fait), on retrouve le même procédé initial
(ou presque) que pour "la route", l’adaptation récente
du livre culte de McCarthy. Dans un univers dévasté
par une catastrophe (un flash consécutif à une guerre,
on n’en saura pas plus), un homme marche seul verts l’ouest.
Comme pour "la route", les techniciens des décors,
de la photo et des effets spéciaux se sont fait plaisir dans
les ambiances grises, poussiéreuses, inquiétantes et
même parfois terrorisantes.
Ce qui, au fond, est bien différent des films précédents
ayant pour décor cette fin du monde tellement cinématographique
(!), c’est son aspect série B assez bien assumé
(presque) jusqu’au bout, avec un vrai méchant, une princesse
à délivrer légèrement ambivalente, et
surtout un héros ayant un but, une destinée tracée,
des facultés à se défendre assez stupéfiantes
et pour tout dire absolument pas crédibles, mais cela n’a
aucune importance. Malgré l’aspect grave du récit,
le scénario dans son ensemble n’est pas à prendre
trop au sérieux. C’est avant tout un divertissement,
en témoigne l’épisode de la maison du couple de
vieux, très pittoresque et pas très cohérent.
La fin du film est un peu plus lourde au point de vue du sens, avec
un semblant de message qui cadre mal avec le reste, mais qu’importe,
c’est un petit plaisir plutôt bien raconté, assez
spectaculaire, sans ennui.