The limits of control °

Jim Jarmusch

L'histoire

Un mystérieux homme solitaire, qui se promène avec un sac et échange des boîtes d'allumettes avec ceux qu'il rencontre.


Avec

Isaach de Bankolé et tout un tas d'acteurs très connus qui viennent cachetonner les uns après les autres...

Sorti

le 2 décembre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

L’ennui n’a pas de limites

 

Jarmusch a inventé un nouveau concept, après le comique de répétition, il parvient à nous faire ressentir très profondément l’ennui de répétition. On a le droit à la même scène six ou sept fois dans le film, avec à chaque fois des micro-variantes. La scène serait drôle, ou passionnante, ce serait formidable, mais non, on voit un gars patibulaire qui commande deux cafés séparés, et pendant qu’il les regarde plus ou moins fixement, un acteur très connu arrive (ou une actrice) avec une dégaine improbable, et commence toujours la conversation par "vous ne parlez pas espagnol ?" ; s’ensuit une sorte de monologue sur ce qui le passionne, l’art, la musique, la peinture,… avec toujours dans la tirade la même phrase. Puis le gars patibulaire sort une boîte d’allumettes, l’autre aussi, il y a échange et dans celle que garde le gars patibulaire (vous voyez, c’est pénible, les répétitions, non ?), il y a un petit papier plié. Le gars patib… (oui, vous avez compris) le déplie, le regarde vaguement, il y a toujours une série de chiffres et de lettres qu’il est inutile de chercher à lire, ça ne vous servira à rien, puis il mange le papier, et le fait passer avec le café. A chaque fois, ça dure bien entre cinq et dix minutes, et au bout de la troisième, vous avez envie que se pointe un accessoiriste, qu’il lui balance les deux tasses à la figure, puis qu’il lui fasse recracher tous les petits papiers et qu’il s’en aille, non sans avoir allumé un feu de joie avec les allumettes.
Bien sûr, entre ces pseudo-scènes, il y a d’autres images très travaillées, accompagnées de tirades fumeuses bourrées de références, dont l’une parle du chef d’œuvre d’Orson Welles, "la dame de Shanghai" pour dire que ça n’a ni queue ni tête. C’est probablement de l’humour, mais venant au milieu d’un film aussi vide et qui lui-même n’a aucun sens, c’est d’une bêtise prodigieuse.
Jarmusch s’est peut-être fait plaisir à tourner ce machin, mais le résultat est d’un ennui immense et d’une prétention affligeante. Fuyez !

 

 

 

Vos commentaires

Concentré sur un quart d'heure, le film pourrait être un nouveau jeu du ciné dal1: cherchez les indices cinématographiques, un point par indice.
What else ?
Rien, il ne se passe rien, un héros muet et impénétrable peut être captivant si on a envie de lui prêter des sentiments ou une histoire, mais là on a juste envie qu'il bouffe sa boîte d'allumettes pour voir s'il ne va pas s'étouffer avec.
Il pourrait s'occuper un peu de la nympho qui l'attend à l'hôtel, ça ferait un peu d'animation...ben non ! Pourquoi est-elle toujours à poil celle là ?..Juste pour pouvoir dire :"Tu l'aimes mon cul ?" ça me fait un point, et quelques secondes de gagnées sur l'ennui à penser au film de Godard.
Oh! un oeillet écrasé...justement, son dernier film était Broken flowers...en pensant lentement, comme moi, on peut encore tuer vingt secondes.
Un spectateur baillait tellement que j'ai eu peur qu'il ne se mette à ronfler !
What else ?
Quelques mesures de La jeune fille et la mort. Quinze secondes !
Une belle danseuse de flamenco. Le luxe. Au moins deux minutes.
What else ?
Une explication :
Le héros "chiaticosomnifiant" commande toujours deux cafés, le deuxième doit être pour le scénariste,..et il ne vient jamais.

Elisabeth S., le 5 décembre 2009

 

Je ne suis pas d'accord, j'ai pris du plaisir dans ce film d'ambiance avec très peu de dialogues. On suit ce félin dans sa chasse, silencieuse, traversant des décors très finis, très détaillés. Il y a quelques facilités (en particulier le passage de l'observation du "bunker" de l'extérieur au canapé dans le bureau de Bill Murray, c'est un peu léger) mais je suis rentrée dedans.

Irène D. le 7 décembre 2009

 

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