Deux frères qui s’aiment
et qui s’opposent, l’un flic et l’autre truand,
n’aurait-on pas déjà vu cela quelque part ? Mais
bon sang mais c’est bien sûr, “la nuit nous appartient”,
de James Gray.
Sauf qu’ici, ce ne sont pas les années 80 aux Etats Unis,
mais la France des années 70.
C’est d’ailleurs ce qui frappe le plus pendant toute la
projection, une ambiance d’époque admirablement reconstituée,
jusqu’à l’accompagnement de la musique ringarde
avec saxos geignards, des images baignées dans une lumière
gris-jaune, des décors et des accessoires soigneusement choisis.
On en viendrait presque à guetter l’erreur, mais non,
il n’y a pas d’horodateur, pas de téléphone
portable, pas de CD, pas d’ordinateur, pas de tags sur les murs.
C’est parfait. D’où vient alors l’impression
étrange de faux semblant ? Le jeu de Guillaume Canet, plutôt
réaliste et en opposition à celui de François
Cluzet, très appuyé ? Les deux histoires d’amour
en parallèle qui ne paraissent pas très crédibles
? La difficulté que l’on a à s’identifier
aux personnages ?
Un peu de tout cela, et aussi le manque d’intérêt
du scénario, très balisé, et qu’on a essayé
d’étirer vers un côté tragique sans trouver
la noirceur nécessaire.
