Left-Handed Girl *

Shih-Ching Tsou

L'histoire

Une mère célibataire et ses deux filles arrivent à Taipei pour ouvrir une petite cantine au cœur d'un marché nocturne de la capitale taiwanaise. Chacune d'entre elles doit trouver un moyen de s'adapter à cette nouvelle vie et réussir à maintenir l'unité familiale.


Avec

Janel Tsai, Nina Ye, Shi-Yuan Ma

Sorti

le 17 septembre 2025


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Un Sean Baker taïwanais

 

Impossible de ne pas penser aux films de Sean Baker face à cette "gauchère". Deux femmes et une petite fille font face aux aléas de la vie, elles ne sont pas dans la misère, mais elles galèrent. Elles sont à Taipei, sorte d'enfer commercial, et font ce qu'elles peuvent pour échapper aux créanciers, pour se faire des amis, pour vivre leurs rêves. Elles sont toutes les trois très attachantes, le récit qui raconte leur parcours est rythmé, pas du tout misérabiliste, coloré et prenant car il est question de filiation, d'un passé trouble et mystérieux. La réalisatrice, fidèle collaboratrice de Sean Baker, s'en inspire peut-être un peu trop, peinant à imprimer sa propre inventivité. Une des dernières scènes, montrant un grand déballage familial, est certainement un peu outrée, trop explicite. Mais il n'empêche, le film est touchant et réussi, et les trois actrices sont formidables.

 

Vos commentaires pour ce film

Vu hier, ce film taïwanais. Depuis, j'y pense beaucoup et il se diffuse doucement dans ma tête ; à plein d'étages.
L'étage "politique". Le propos est très engagé. Il dénonce le patriarcat, la violence et la vacuité du capitalisme, le culte du "fils", les vieux dogmes... Mais il le fait avec beaucoup de finesse et plutôt en célébrant les valeurs alternatives : l'émancipation et le courage des filles / femmes, l'honnêteté, la générosité...
L'étage des émotions. Le portrait de ces trois femmes est d'une grande délicatesse. Tout n'est pas dit et laisse de la place aux questions, à des perceptions qui se contredisent, s'affinent. Le personnage de la petite fille est central. Au final, tout tourne autour d'elle. Le jeu de cette très jeune actrice est incroyable, tout en nuances...
L'étage de la découverte d'une ambiance, des couleurs et du rythme de Taïwan, de ce marché de nuit où tout se passe..
Et puis aussi, la place laissée à l'humour. On sourit beaucoup. Le personnage du camelot, seul homme fréquentable du film, est formidable d'humanité.
Et une séquence, géniale façon Festen ou les nouveaux sauvages. Et un scène finale vraiment très jolie !
Bon, j'adore.


Thierry D. le 28 septembre 2025

 

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