Le Caire confidentiel *

Tarik Saleh

L'histoire

Le Caire, janvier 2011, quelques jours avant le début de la révolution. Une jeune chanteuse est assassinée dans une chambre d’un des grands hôtels de la ville. Noureddine, inspecteur revêche chargé de l’enquête, réalise au fil de ses investigations que les coupables pourraient bien être liés à la garde rapprochée du président Moubarak.

Avec

Fares Fares, Mari Malek, Yasser Ali Maher, Hania Amar, Hichem Yacoubi

Sorti

le 5 juillet 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Fascination urbaine

 

Un polar égyptien, prenant appui sur la fin de règne de Moubarak, voilà qui n’est pas banal et qui nous change des films du même genre, américains ou européens, surexcités dans la forme et aux récits parfois incompréhensibles. Ici, la ville du Caire, réelle ou reconstituée, peut-être imaginaire, peut-être fantasmée - qu’importe au demeurant - constitue un décor fascinant, grouillant, inquiétant, plein de lumières et d’impasses, un labyrinthe où les personnages rivalisent d’aisance pour éviter les pièges. C’est bien sûr une image allégorique de la société égyptienne toute entière, gangrenée par la corruption, les abus de pouvoir, le mépris des lois… Le personnage du flic, lointain cousin de Fabio Montale (Le Caire ressemble parfois tellement à Marseille), est tout à fait passionnant parce qu’il participe à cette déliquescence, il baigne tout autant que d’autres dans la corruption et rien n’est simple dans ses rapports avec ses supérieurs, avec les témoins de l’affaire dont il a la charge, avec les suspects. Certains aspects de l’enquête policière qu’il mène sont attendus, d’autres sont de réelles surprises : le spectateur n’est à aucun moment blasé, le film le tient par toutes ses composantes, scénario, interprétation, rythme, images, ambiance sonore… C’est le polar de l’été.

 

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