The last family

Jan P. Matuszynski

L'histoire

The Last Family est le portrait singulier d’une famille d’artistes : Zdzislaw Beksinski, peintre surréaliste polonais, sa femme Zofia et leur fils impulsif et suicidaire Tomasz, célèbre animateur radio. Appuyée sur les archives et vidéos enregistrées par Beksinski, cette chronique intime d’une famille hors-norme témoigne des changements de la société polonaise dans la deuxième moitié du XXe siècle.

Avec

Andrzej Seweryn, Dawid Ogrodnik, Aleksandra Konieczna, Andrzej Chyra, Magdalena Boczarska

Sorti

le 17 janvier 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La vie n'est pas un long fleuve tranquille
mais ce n'est pas pour autant qu'il faut essayer de vous en dégoûter.

 

Qu'est-ce qui attire un spectateur lambda parisien dans une salle de cinéma pour voir un film polonais traitant de la vie familiale d'un peintre obscur ayant œuvré essentiellement à la fin du vingtième siècle et dont la peinture privilégiait les scènes morbides ? Et qu'est-ce qui fait aussi que ce même spectateur ne s'enfuit pas de la salle au bout d'une demi-heure, même si dehors il fait gris et pluvieux et pourtant la lumière y est plus joyeuse que tout au long de ce film particulièrement déprimant ? Peut-être parce qu'à tout moment, on espère que la narration va enfin décoller, partir en vrille et échapper aux innombrables disputes entre le père (le peintre) et le fils (l'animateur radio) ? Peut-être parce que cette famille qui ne tourne pas rond, c'est un peu, en très exagéré, toutes les familles ? Peut-être parce que, au détour d'une scène, au creux d'un dialogue interminable, se loge une réplique bien sentie, qui tourne en boucle dans l'esprit jusqu'à auto-extinction… ?
L'image est terne et redondante par rapport au propos, le mélange des prises de vues classiques et des (fausses ?) images vidéo prises par les membres de la famille Beksinski finit par lasser parce que versant dans un systématisme vain, le récit somme toute plutôt classique n'emporte jamais le spectateur, ne reposant sur aucune passion, sur aucun attachement vis à vis des personnages. Ces derniers n'inspirent pas d'empathie, d'abord parce qu'ils n'en ont pas une once les uns envers les autres et que le père comme le fils montrent beaucoup d'égocentrisme et de prétention, ensuite parce le réalisateur reste à distance, les filmant comme des étranges objets vivants, parfois interloqué par leur manque de réaction au moins vaguement chaleureuse lors de tous les évènements qui rythment leurs vies (essentiellement, il faut bien le dire, des morts et ce qui s'ensuit). Parfois vient l'idée qu'en poussant le bouchon du morbide jusqu'au bout, cela aurait pu devenir une comédie très noire, mais tout cela reste seulement une succession de scènes de plus en plus déprimantes, sur la vieillesse, la disparition, l'absence d'intérêt pour la vie.

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