Last Days of Summer

Jason Reitman

L'histoire

Lors du dernier week-end de l’été, Frank, un détenu évadé, condamné pour meurtre, oblige Adèle et son fils Henry à le cacher chez eux.
Très vite, la relation entre le ravisseur et la jeune femme prend une tournure inattendue.

Avec

Kate Winslet, Josh Brolin, Gattlin Griffith

Sorti

le 30 avril 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Trop beau pour être vrai

 

Ah, quel beau couple ! Trop beau pour être vrai. Et surtout très politiquement correct. Jason Reitman raconte une belle histoire de cinéma, avec rires légers et larmes d'émotion assurées. Kate Winslet, rondeurs assumées, est magnifique. Josh Brolin, plus viril tu meurs, a une présence incontestable. Le metteur en scène prend son temps pour installer la relation, n'oubliant pas, au passage, d'esquisser un joli portrait d'adolescent. Alors, quoi demander de plus ?
On peut se contenter de cette narration de la naissance d'un couple, on peut penser à "Sur la route de Madison", on peut se délecter de ce romantisme affiché, revendiqué, dans une Amérique provinciale que l'on croit connaître par cœur, tellement on l'a déjà vue filmée de cette façon. Les instants de suspense tiennent en haleine, donnent du rythme à la chronique sentimentale.
Et pourtant, on peut rester sur sa faim, attendre jusqu'au bout et en vain une éventuelle surprise, quelque chose qui donnerait un peu de poivre à cette histoire, qui viendrait un peu nuancer ces trop beaux personnages.
Elle, est parfaite en femme brisée, tellement belle sous la couche de dépression, la fleur fanée mais il suffit qu'on l'arrose et la vie reprend… C'est complètement attendu, et déjà vu un millier de fois. Lui, c'est l'Homme parfait : il cuisine, change les roues de la voiture, apprend au fils à jouer au baseball, repasse le linge, fait le ménage, s'occupe du petit voisin handicapé, répare tout dans la maison, a le bon goût d'être un peu blessé mais pas trop, juste assez pour se faire soigner en grimaçant à peine mais pas trop quand même, pour ne pas mourir. Il n'oublie pas, au passage, de câliner comme il faut la belle dame. Assez rapidement, l'Homme parfait peut devenir une caricature et exaspérer...
Mais si l'on ne fait pas la fine bouche, si l'on veut voir du cinéma enrobant et confortable, tout cela est impeccable, filmé avec chaleur, avec une science du récit sans défauts.

 

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