The killer inside me

Michael Winterbottom

L'histoire

Lou a un tas de problèmes. Des problèmes avec les femmes. Des problèmes avec la loi. Trop de meurtres commencent à s'accumuler dans la juridiction de sa petite ville du Texas. Et surtout, Lou est un tueur sadique et psychopathe. Lorsque les soupçons commencent à peser sur lui, il ne lui reste pas beaucoup de temps avant d'être démasqué...

Avec

Casey Affleck, Jessica Alba, Kate Hudson, Ned Beatty, Elias Koteas, Tom Bower, Simon Baker

Sorti

le 11 août 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Ça fait mal, trop mal.

 

Ah, non ! Trop c’est trop ! Voir un personnage, même s’il est formidablement bien interprété par Casey Affleck, s’acharner à coups de poings sur deux femmes, c’est insupportable. Ça ne passe pas, ça a beau être du cinéma, c’est d’une violence immonde. D’autant plus que le regard du cinéaste est neutre, il montre, il ne juge pas, il ne condamne pas le monstre.
Bien sûr, on pourra s’extasier sur cette incorrection morale, admirer la performance de l’acteur (quelle voix ! sidérante…), apprécier la reconstitution d’une société en apparence prospère mais qui cache des misères de toutes sortes sous une ambiance moite… Mais la mise en scène est frontale, elle ne cherche pas à faire de tout cela un jeu, ou juste une histoire pour accuser, ou pour détendre : non, vraiment non, malgré le talent et peut-être d’ailleurs à cause du talent, le film est trop souvent un cauchemar.

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Y a pas à dire Casey Affleck a une voix extraordinaire dont il sait jouer. L'acteur est très convaincant dans le rôle du psychopathe bien à la masse. Certaines scènes sont très dures, notamment lorsqu'on le voit dérouiller Jessica Alba ou Kate Hudson, mais au moins ça rappelle un petit détail que Tarantino tente (et souvent réussit malheureusement) de nous faire oublier: la violence ça fait mal, c'est sordide et c'est flippant. Pas d'esthétisme, pas de voyeurisme, juste la réalité d'un type qui s'éclate à faire mal aux femmes et fonctionne dans une réalité parallèle à la nôtre. L'histoire aussi de femmes qui par amour, mais pas seulement, acceptent et parfois se prêtent au jeu. L'intrigue est bien menée (le roman de Jim Thompson est respecté, presque à la lettre) mais on reste sur sa faim sur le côté poisseux qui devrait ressortir d'une histoire qui se déroule au Texas d'avant l'ère de la clim. On ne sent pas cette lourdeur et c'est un peu dommage.

Marie A le 23 août 2010

 

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