Juliette au printemps **

Blandine Lenoir

L'histoire

Juliette, jeune illustratrice de livres pour enfants, quitte la ville pour retrouver sa famille quelques jours : son père si pudique qu’il ne peut s’exprimer qu’en blagues, sa mère artiste peintre qui croque la vie à pleines dents, sa grand-mère chérie qui perd pied, et sa sœur, mère de famille débordée par un quotidien qui la dévore. Elle croise aussi le chemin de Pollux, jeune homme poétique et attachant.


Avec

Izïa Higelin, Sophie Guillemin, Jean-Pierre Darroussin, Noémie Lvovsky, Salif Cissé, Liliane Rovère

Sorti

le 12 juin 2024


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Du miel

 

Histoire simple, ou assemblage de plusieurs histoires intimes dont la simplicité n'est qu'apparente. Les choses sont en effet beaucoup plus complexes qu'elles n'en ont l'air. Il y est question de famille, de souvenirs, de secrets, de mal-être et de renaissances possibles. Il y a de la mélancolie mais rien n'est sombre. Malgré la prédominance du personnage de Juliette, c'est un vrai film choral, avec des relations duelles subtilement décrites, qu'elles soient filiales, fraternelles ou amoureuses. On y retrouve la fantaisie débridée de la bd de Camille Jourdy, le rythme en plus, et une formidable interprétation des acteurs qui nous réservent des moments d'intense émotion (oh, Darroussin chantant Lluis Llach (traduit par Marc Robine), c'est quelque chose !!!) mais aussi beaucoup de drôlerie, même dans les moments intimes.
C'est un peu la grâce, ce film. Il n'y a certes pas une inventivité folle, le récit, les cadrages et le montage jouent une partition bien classique, mais les regards, les silences, les non-dits, les petits bonheurs, la lumière partout sans une once de mièvrerie, tout s'accorde et fait du bien. Et par les temps qui courent, c'est du miel.

 

Vos commentaires pour ce film

Il a raison le patron, c'est un film d'une grande délicatesse. Blandine Lenoir et ses comédien.ne.s gardent le cap sur une ligne de crête subtile entre émotion et rire, entre légèreté et profondeur. Izia est solaire, Darroussin vieillit mais garde sa nonchalance rassurante, Sophie Guillemin est une vraie boule à facettes, parfaite à tous les étages, la fille, la sœur, la mère, l'amante, l'épouse, la coiffeuse... j'adore !
Un grand plaisir


Thierry D., le 23 juin 2024

 

Adapté d’un roman graphique (que je n’ai pas lu) d’une jeune illustratrice de livres pour enfants,
Histoire d’une famille coincée dans le tabou et la dépression, dans ce joyeux bazar les souvenirs et des secrets remontent,
Quelques beaux moments sincères,
Portraits d’une lignée de femmes, déménagement, retrouvailles, repas, on y parle d’amour, de dépression, de pudeur, de sexualité loin des stéréotypes,
JP Darroussin campe un père taiseux mais sensible qui mime le titre « Le pieu (L'estaque) de Marc Robine », N Lvovsky est extravagante, S Guillemin dans des scènes osées,
Très dialoguée, parfois décousue, quelquefois maladroite, la comédie oscille entre bonheur et mélancolie,
L’histoire reste attachante,


Dominique P, le 8 juillet 2024

 

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