C’est le type même
de production sans originalité, sans style, sans intérêt
ou presque, mais avec Scarlett. Du cinéma mou, sucré,
mais sans aucune saveur.
L’histoire montre comment une gentille jeune fille se forge
une personnalité et finit par trouver sa voie en traversant
une série d’épreuves (pas bien méchantes,
les épreuves). Elle ne fera que du bien autour d’elle
et parviendra même à rendre meilleurs ceux qu’elle
rencontre. On a déjà vu cela mille fois, ça dégorge
de bons sentiments, les personnages secondaires sont suffisamment
caricaturaux pour que personne ne puisse s’identifier à
eux et se sentir visé par la satire du milieu huppé
new-yorkais. La mise en scène n’a aucun relief, le récit
est jonché de balises énormes, impossible de s’y
perdre, il n’y a pas une seule zone d’ombre, L’interprétation
est parfaite, absolument standardisée, Laura Linney joue très
bien la mère froide, égocentrique et bien sûr
mal-aimée. Scarlett Johansson, à force de d’enfiler
les rôles sans piment, va finir par perdre son statut de star.
Elle n’est ici que gentiment charmante, et on se demande qui
lui offrira un nouveau rôle à la hauteur de ceux qu’elles
incarnait dans Lost in translation, Match point ou même la jeune
fille à la perle.