Je l'aimais **

Zabou Breitman

L'histoire

Une jeune femme découvre la personnalité de son beau-père suite à une rupture amoureuse...

Avec

Daniel Auteuil, Marie-Josée Croze, Florence Loiret-Caille

Sorti

le 6 mai 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

C’est Zabou Breitman
que j’aime

 

 

 

 

 

 

 

Attention, c’est un Zabou Breitman. Et Zabou Breitman, c’est la réalisatrice française la plus brillante, la plus inventive, la plus capable de produire de l’émotion.
Elle s’empare d’un roman de Gavalda, un peu faible, bien moins intéressant que "Ensemble c’est tout", basé sur le récit d’un adultère qui, si magnifique soit-il, n’est qu’une histoire d’amour comme le cinéma en a traité des wagons, et des bien meilleures que celle-là.
Qu’allait donc faire Zabou Breitman dans cette galère ? Elle prouve qu’elle est capable, sur un matériau ordinaire, de bâtir un film d’une très grande qualité. Si les ressorts de l’histoire sont connus, si le récit n’a rien de stupéfiant, on est toujours surpris de la façon dont elle met les évènements en images, sa mise en scène (maniérée pour certains journalistes qui n’aiment pas le talent) est exceptionnelle, jamais gratuite, toujours au service de l’histoire qu’elle raconte. Alors oui, bien sûr, elle joue des enchaînements, des flous, des contrastes, des cadrages qui attirent l’œil ; elle accompagne ses images d’un travail sur le son hors normes, passionnant. Cela se voit, cela s’entend, ce n’est pas du cinéma modeste, elle veut en mettre plein la vue, elle veut que chacun soit surpris, sur le qui-vive. Ce n’est pas tout à fait confortable, mais c’est une réjouissance de tous les instants, un grand bonheur de spectateur. Elle ne néglige pas pour autant ses acteurs, tous les trois formidables : Marie-Josée Croze est définitivement belle, attirante et pourtant atypique, sans pour autant sombrer dans l’émotion facile. Daniel Auteuil est incroyablement crédible, sans changements physiques majeurs, aux deux périodes du récit : quadragénaire amoureux et donc un peu emprunté, à l’exaltation bancale, ou bien en grand-père résigné, meurtri, sans étincelle dans le regard. Mais celle qui attire l’émotion, c’est Florence Loiret-Caille, ne répondant absolument pas aux canons de la beauté des magazines, et sans beaucoup d’effets de sa part parvenant à faire ressentir le désespoir, la destruction interne, l’immense abattement.
Au final, et avec un léger recul, il semble que ce sont plus des instants, des fulgurances qui émeuvent que l’ensemble de l’histoire, mais voilà, n’en déplaise à certains, Zabou Breitman s’impose comme la réalisatrice dont on attend le prochain film avec la plus grande impatience.

 

 

 

 

 

 

Vos commentaires

J'avais aimé le livre. J'aime Anna Gavalda, ce quelle écrit me parle tout simplement. Mais j'avais été un peu déçue par l'adaptation d'"Ensemble c'est tout" par Claude Berry.
J'avais été touchée aux larmes par le 1er film de Zabou Breitmann : "Se souvenir des belles choses". Je m'attendais donc à voir un bon film, avec une bonne histoire et des bons acteurs.
Je n'ai pas été déçue, j'ai été submergée par l'émotion.
Auteuil est bouleversant, Marie Josée Croze est délicate, intelligente, fine comme je l'aime.
Le troisième personnage, joué tout en nuance, qui était pour moi le personnage du roman dans lequel je m'étais projetée, est plus en retrait dans le film. Je ne connaissais pas cette fille (Florence Loiret-Caille), mais elle réussit avec très peu d'effet à faire passer de façon crédible à l'écran toutes les étapes de la crise traversée : du fond du trou aux cimes enneigées.
En résumé : des êtres humains qui se débrouillent comme ils peuvent face à des situations qu'on ne leur a pas appris à gérer.


Isabelle E-C 8 mai 2009


Sur un sujet déjà mille fois traité, L’amour et l’adultère, ce voyage dans le temps et une très belle histoire humaine, conté avec beaucoup d'intensité, délicatesse et pudeur

Dominique P. 19 mai 2009

 

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