Je danserai si je veux

Maysaloun Hamoud

L'histoire

Layla, Salma et Nour, 3 jeunes femmes palestiniennes, partagent un appartement à Tel Aviv, loin du carcan de leurs villes d'origine et à l'abri des regards réprobateurs. Mais le chemin vers la liberté est jalonné d'épreuves…

Avec

Mouna Hawa, Sana Jammelieh, Shaden Kanboura, Mahmud Shalaby, Henry Andrawes, Ahlam Canaan

Sorti

le 12 avril 2017


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

La vie (des femmes palestiniennes)
n'est pas un long fleuve tranquille

 

Le sujet est lourd, et pour le spectateur occidental épris de laïcité, il ne souffre d'aucune ambiguïté. Ces femmes, palestiniennes mais vivant à Tel Aviv, sont des résistantes, des héroïnes du réel qui tracent, on l'espère, une nouvelle voie vers une liberté, une égalité entre les hommes et les femmes dans le monde arabe. Les linguistes ou simplement ceux qui maîtrisent quelques langues orientales doivent probablement entendre beaucoup plus que ce qui est traduit dans les sous-titres, et différencier l'hébreu de l'arabe. La présence arabe en Israël n'est pas ici le sujet, mais la relative liberté de mœurs de la société israélienne permet le développement des personnages, qui évoluent loin de leurs racines, ce ne sont pas des archétypes : ces femmes, bien que rattrapées par le carcan de la religion et des traditions, ne sont sans doute pas représentatives de la communauté palestinienne dans son ensemble, mais elles existent néanmoins. Cette singularité est à saluer, la réalisatrice ne se fait sans doute pas que des amis en montrant cette réalité.
Cependant, malgré ce courage, malgré l'évidente implication des actrices (impressionnantes, vraiment) dans leurs rôles respectifs, les personnages sont particulièrement chargés, les hommes comme les femmes, et bien qu'on ne puisse pas parler de clichés, il y a tout de même un aspect un peu schématique, autant dans le scénario qui aligne les morceaux de tragédies que dans la mise en scène qui impose un point de vue sans donner au spectateur la possibilité de se forger le sien. Bien sûr, il n'y avait pas à renvoyer dos à dos la violence des hommes et la résistance des femmes, il n'y a aucune comparaison, ce qui est montré n'est pas de nature à laisser le choix au spectateur, cependant c'est bien la façon, un peu lourde, de le montrer qui peut éveiller une indignation, mais fort peu d'émotions, au final.

Vos commentaires pour ce film

Beau sujet. Difficile, mais vraiment bien traité.
Ça se passe à Tel Aviv, mais les trois jeunes filles dont on suit la trajectoire sont palestiniennes. Avec des rapports différents à la religion. Et coloc’.
Confrontées toutes les 3 à la pression des familles, des dogmes moraux ou religieux, du patriarcat, … Soumises à une grande violence, aux multiples visages.
Elles résistent.
Des moments poignants. Des moments légers et souriants. Beaucoup de nuances.
Un film sur la liberté et son prix. Terriblement d’actualité.


Thierry D. le 17 avril 2017

 

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