Pierre Niney tout jeunot, 81
et l'élection de Mitterrand, la chanson de Patrick Coutin,
et hop, voilà une jolie comédie pour commencer des
vacances. Sauf que l'évocation de ce mois de mai magique
est ratée, sans émotions (mais c'est sans doute voulu).
Sauf que l'aspect un peu gras et provocateur des filles vues par
Coutin ne se retrouve absolument pas dans cet univers très
policé, aseptisé, trop propre pour être vrai.
D'ailleurs, tout sonne faux, capilo-tracté ou caricatural
chez les personnages et dans les situations où ils se trouvent.
Pourquoi ce type de province (Indre et Loire, il n'y a pas de lycées,
en Indre et Loire ?) vient faire deux terminales à Paris
? Pourquoi, lui qui est si à l'aise et inventif pour nouer
des relations, ne le voit-on jamais avec les élèves
de son lycée ? Qu'est-ce que c'est que ces courses de bagnoles
dans un Paris nocturne et désert ? Les deux jeunes filles
sont plutôt décoratives mais n'ont guère de
charme. Niney en rajoute dans son personnage geignard et looser
même pas si sympathique que ça. Quelques scènes
sortent du lot (le prof de maths et ses bouteilles de champagne
pour fêter la réussite au bac) mais ne décollent
jamais complètement. Tout reste sage. Et les deux vieux ados
à genoux et en pleurs l'un en face de l'autre à la
toute fin sont censés sans doute nous émouvoir…
en vain.