It follows

David Robert Mitchell

L'histoire

Après une expérience sexuelle, Jay se retrouve confrontée à l'inextricable impression que quelqu'un, ou quelque chose, la suit. Jay et ses amis doivent trouver une échappatoire à la menace qui semble les rattraper...

Avec

Maika Monroe, Keir Gilchrist, Daniel Zovatto, Jake Weary, Olivia Luccardi, Lili Sepe

Sorti

le 4 février 2015


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Sparadrap

 

Ça vous suit, ça vous poursuit, ça marche lentement, c'est très opiniâtre, ça ne vous lâche jamais, pas moyen de s'en débarrasser (comme le morceau de sparadrap sur le capitaine Haddock…), c'est une sorte de virus avec ses règles étranges que l'on comprend assez vite, qui peut faire penser au SIDA puisqu'il s'attrape par relation sexuelle. Les personnages de l'histoire sont des adolescents ou de très jeunes adultes mais il est probable que le film décevra ce type de public, pas assez de sang, pas de monstre identifié, trop loin des poncifs de l'horreur au cinéma. La bande de jeunes que l'on voit à l'œuvre, tentant, toute seule ou presque, d'échapper à la malédiction (?), n'a rien de bien nouveau, des adolescents plus ou moins bien dans leur peau, plus ou moins amoureux les uns des autres, plus ou moins courageux, naïfs, malchanceux, morts ou encore vivants. La chose qui les menace représente une peur parmi d'autres et peut aussi en cristalliser quelques unes, peur de l'inconnu, peur du sexe, de la transgression, du monde des adultes, de la maladie, de l'inéluctable… Rien de très nouveau là aussi.
C'est bien dans la réalisation qu'il faut chercher l'originalité de ce film à mi chemin entre l'épouvante et le fantastique, mais jamais horrifique. La musique, omniprésente, donne une couleur inédite, sombre et lancinante. Mais trop de musique tue la musique ! Trop de scènes n'existent qu'avec son apport, à la moitié de la projection il est possible qu'elle vous sorte par les oreilles… Les cadrages, le montage, les différents points de vue font naître le mystère, une ambiance angoissante, oppressante, quelque chose qui a à voir avec David Lynch.
Tout cela peut laisser plutôt froid, comme un exercice de style un peu creux, qui n'ose pas aller jusqu'au bout de ses intentions, avec quelques longueurs qui font retomber la tension (la scène de la piscine, censée être le paroxysme du récit, n'en finit plus et sombre dans le ridicule). J'en reste à Shining, comme sommet de l'angoisse au cinéma.

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire