Une intime conviction

Antoine Raimbault

L'histoire

Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.

Avec

Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas, François Fehner, Jean Benguigui, Philippe Uchan, Armande Boulanger

Sorti

le 6 février 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Aberration coupable

 

Gourmet est parfait en maître de la plaidoirie et Laurent Lucas a la gueule de l'emploi, fermé, trouble, ambivalent. Le problème, c'est le personnage joué par Marina Foïs. L'actrice a beau y mettre beaucoup de conviction et s'impliquer dans son rôle, il est bien difficile de croire à cette femme qui, juste parce qu'elle a assisté (de près) au premier procès Viguier, se lance à corps perdu dans une quête de la vérité. Elle n'a pas existé dans la réalité, au contraire de presque tous les autres (l'avocat, l'accusé, l'amant pas clair,…), et cela se sent : elle ne dort jamais, vu tout ce qu'elle doit faire : être mère (pas trop), chef cuisinière dans une brasserie (même en retard, elle assure), amante de son second à la brasserie, enquêteuse pirate épluchant des centaines d'heures d'écoute téléphonique et parvenant à en faire des comptes-rendus extrêmement minutieux à l'avocat… non, c'est vraiment trop, en plus de l'aspect matériel très peu crédible, on est en droit de se demander ce qui peut bien motiver cet acharnement. Le rapport un peu capilo-tracté qu'elle a avec la famille de l'accusé ne permet pas non plus d'y croire.
Si on peut passer outre l'aberration de l'existence de ce personnage, l'ensemble se voit avec un certain plaisir, il y a de la tension, du suspense, c'est un bon film de procès, assez classique, très bien joué, avec une dernière plaidoirie de l'avocat fort intéressante sur le rôle de la justice, sur la façon de la rendre.

 

Vos commentaires pour ce film

Au cœur de la machine judicaire, (témoignages, rebondissements, art de la plaidoirie, coulisse, suspense du verdict).
Adapté de la véritable affaire, les noms n’ont pas été changés.
Trame du film, jugé pour meurtre en l’absence de cadavre, le cas est rare. Passionnant, le doute est omniprésent, il n’y a ni cadavre ni preuve matérielle de la mort, aujourd’hui on ne sait toujours pas où est la dame et si elle est morte ou vivante.
Olivier Gourmet campe de manière magistrale et restitue cette humanité profonde et sincère du ténor du barreau.
Marina Foïs composite de plusieurs personnes ayant vraiment existé, met beaucoup de conviction et donne du rythme au film.
Passionnante, l'histoire est solide.


Dominique P, le 16 février 2019

 

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