Les idées de mise en scène
se résument à un porté de caméra incroyablement
nerveux et des zooms ultra-rapides et incessants. On se lasse donc
vite, très vite, de cette plongée dans un panier de
crabes anglo-saxons, où se côtoient ministres, sous-secrétaires
d’état, conseillers-biberons, journaleux et généraux-badernes.
Réservé aux anglophones (pour saisir la grande majorité
des blagues, injures et sous-entendus), manquant cruellement de contrastes,
d’échappées, de respirations, c’est un récit
complexe, surexcité et finalement confus. Pour peu que le sujet
vous passionne seulement modérément, les paupières
risquent de s’alourdir, et après quelques demi-sourires
devant une mimique ou une phrase vacharde bien envoyée, on
finit par s’endormir totalement. Lorsque les lumières
se rallument, on se dit qu’on irait bien prendre quelques cours
d’anglais, ou mieux sans doute et plus réaliste en ce
qui me concerne, se refaire l’intégrale de Kierostami,
au moins le sommeil ne serait pas troublé par les piaillements
terriblement agaçants de cette valse aux pantins.