In the air

Jason Reitman

L'histoire

Ryan Bingham, un expert des plans sociaux, passe son temps à parcourir le ciel. Alors qu'il a presque atteint les 10 millions de miles et qu'il vient de rencontrer la femme de ses rêves, collectionneuse de miles elle aussi, sa vie risque de basculer.

Avec

George Clooney, Anna Kendrick, Vera Farmiga, Jason Bateman, Chris Lowell

Sorti

le 27 janvier 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Clooney dans le mitigeur

 

 

 

 

 

Dans ce type de film, on parvient à deviner le ratio comédie/drame dès le générique, en écoutant la musique… Guillerette et pleine d’entrain, on peut se préparer à s’amuser. Pianissimo et en mode mineur, la gravité sera de mise, avec probablement de l’amertume…
Mais Jason Reitman est un malin, et il aime troubler les pistes. Le récit navigue en plein ciel, c’est dit dans le titre, mais aussi entre une comédie acerbe sur les méfaits du capitalisme et une sorte de parcours initiatique pour le héros, malgré ses quarante ans passés. Celui-ci est un salaud, comme les affectionne Reitman. Dans "Thank you for smoking", il décrivait une sorte de publicitaire pour le tabac, de parfaite mauvaise foi. Ici, Clooney (charmeur, regard de braise, costume impeccable) passe son temps à virer les employés d’entreprises mal-en-point.
Au gré de rencontres et de cohabitations voulues ou subies, son regard sur son activité professionnelle et sur sa propre vie va changer, bien sûr. Au début incisif, froid mais efficace, le film s’adoucit au fur et à mesure de cette évolution, au risque de verser dans un soupçon de mièvrerie lors du mariage auquel le héros assiste…
Quelques demi-surprises plus tard, on le quitte, toujours en plein ciel, un peu meurtri, ayant perdu de sa superbe, comme attendri et plus ou moins séduisant, c’est à chacun (et surtout chacune) de juger.
L’ensemble laisse tout de même un peu sur sa faim, malgré le mélange des saveurs, malgré l’amertume et l’acidité relevées d’une pointe de sucrerie… Cette impression mitigée vient probablement du manque de rythme et du caractère des deux personnages féminins, un peu figés. Vera Farmiga est bien plus à l’aise dans des rôles ambigus que dans celui-ci, sans étincelles, sans réelle profondeur. Anna Kendrick ne montre pas grand-chose d’autre que son aspect oie blanche facilement déstabilisée. De plus, les rapports entre le personnage de Clooney et les deux femmes sont un peu trop clairs pour éveiller quoi que ce soit d'un peu émoustillant. Ce n’est pas un trio, ce sont deux duos dont les données initiales ne changent pas (ou presque, mais cela intervient trop tard pour que la face du film en soit bouleversée).

 

 

 

 

Vos commentaires pour ce film

Un métier permettant d’accumuler les miles aériens, lesquels lui donneront accès, un jour au club très fermé de ceux qui ont atteint les 10 millions... un regard acier, bien habillé (belles cravates) bien coiffé, Ryan est l’homme le plus dur qu’on puisse voir, Son job : annoncer à chaque membre du personnel qu’il est licencié. J’ai trouvé très mou ce film qui pose beaucoup de questions, vivre seul ou à deux ? L’importance de la famille ? La place du travail dans la vie ?

Dominique P, le 2 février 2010

 

Je vous trouve un peu dur, il est vraiment pas mal ce film. Ce n'est pas forcément un problème de rythme, mais la transcription de l'impasse où se trouve le héros qui rend les choses branlantes sur la fin. Mais comment imaginer que ça aurait pu finir autrement. A mon avis, les filles voient venir le coup, les mecs peut-être pas. (Et ceci ne veut rien dire pour qui n'a pas vu le film :o) Par contre, c'est vrai que le rôle de la petite oie blanche est énervant, mais c'est très américain, très vrai...
J'aime bien Jason Reitman, décidément. Sans doute pas le meilleur des trois films (Juno, Thank you for smoking et celui-ci) mais une veine vraiment intéressante et qui sort des sentiers battus.


Marie A., le 12 février 2010

 

Envoyez votre commentaire