Il était une fois en Anatolie °

Nuri Bilge Ceylan

L'histoire

Au cœur des steppes d’Anatolie, un meurtrier tente de guider une équipe de policiers vers l’endroit où il a enterré le corps de sa victime. Au cours de ce périple, une série d’indices sur ce qui s’est vraiment passé fait progressivement surface.

Avec

Muhammed Uzuner, Yilmaz Erdogan, Taner Birsel

Sorti

le 2 novembre 2011

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Il était une fois l'ennui

 

Envoûtant, magistral, sublime… les qualificatifs dithyrambiques abondent dans les journaux, mais tout est affaire de goût et d'impressions, et ce qui peut venir aussi à la vision de ce (très) long métrage, c'est ennuyeux, confus, inintéressant…
Une large moitié du film se passe de nuit, à bord ou à proximité de trois véhicules rempli de policiers, de deux suspects, d'un procureur et d'un docteur, à la recherche d'un cadavre, le meurtrier présumé ne se rappelant plus où il a mis le corps (on est tout de même assez loin de la chanson de Boris Vian, malheureusement). Si l'idée est de plonger le spectateur dans la même lassitude que les personnages, fatigués de ces haltes à répétition (et qui n'en finissent plus) pour repartir sans avoir rien trouvé, c'est tout à fait réussi, on n'a plus qu'une envie, se laisser glisser dans le sommeil venant. Aussi, au milieu de cette quête absurde, lorsqu'un ange passe, dans une (la seule ?!) scène magnifique, on souhaiterait que cette apparition, tout en lumière et grâce, dure encore un peu. Mais ce n'est qu'une éclaircie, et même si l'obscurité de la nuit finit par céder enfin face à l'aube, ce sont toujours les mêmes incompréhensions, dialogues sans intérêt ou presque. La révélation (et encore, faut-il la deviner entre les mots) finale donne une très légère émotion, mais fallait-il vraiment passer par tous ces chemins caillouteux, arides et sans avantages, pour aboutir à quelque chose que l'on peut deviner bien en amont ? A force de cultiver les mystères, les non-dits ou les échanges obscurs, le réalisateur prend le risque de perdre une partie de ses spectateurs, d'autant plus qu'il leur inflige cet ennui pendant plus de deux heures et demie…

 

 

 

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