Les huit salopards *

Quentin Tarantino

L'histoire

Quelques années après la Guerre de Sécession, un chasseur de primes fait route vers Red Rock, où il conduit uneprisonnière se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques : le confédéré, le mexicain, le cowboy et le court-sur-pattes.

Avec

Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, Walton Goggins, Michael Madesn, Tim Roth, Demian Bichir, Bruce Dern, Channing Tatum

Sorti

le 6 janvier 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Boîte à méchants

 

Ils sont huit méchants, peut-être un peu plus, ou un peu moins… Tarantino s'est visiblement fait plaisir avec cette histoire d'enquête policière plutôt ludique (un petit côté Cluedo) qui s'amuse avec les codes du western. Ce pourrait être une pièce de théâtre (il y avait d'ailleurs pensé) tant l'action est resserrée, coincée dans un lieu unique après une introduction dans les vastes plaines enneigées (mais à vrai dire, l'essentiel de cette première partie se passe dans une diligence). Prenez donc quelques personnages hauts en couleurs, qui racontent des bobards (et parfois non, il leur arrive de dire quelques vérités), qui ont toutes les raisons du monde de se haïr et de se vouloir du mal, mettez-les dans une cabane améliorée, et surtout suffisamment grande pour qu'un ballet de suspicions et de méfiances se développe jusqu'à exploser. Le suspense principal ne réside pas, au final, dans le fait de savoir qui va mourir, ou qui est coupable, et de quoi (on peut tout imaginer et son contraire), mais bien plus dans la gestion du temps : quand aura lieu le premier meurtre ? Le récit tiendra-t-il toute la durée ? quelle sera la part de violence par rapport aux dialogues ?
On a parfois l'impression que c'est un savant exercice d'auto parodie, où tous les aspects du cinéma de Tarantino sont exposés. Sont-ce des auto-citations, des recyclages d'idées, ou bien des variantes plus ou moins subtiles ? Toujours est-il qu'au final, rien ne surprend vraiment. Le rire vient souvent parce qu'il est assez plaisant de repérer les petites manies du réalisateur, ses obsessions, ses jeux de langage, son utilisation de la musique…
Même sur un mode un peu paresseux, un film de Tarantino reste un excellent divertissement, certes un peu sanglant, mais toute cette haine, c'est pour rire, bien sûr.

Vos commentaires pour ce film

Un Tarantino classique avec une poussée de la violence qui couve et explose pendant les 3 heures que dure ce film découpé en chapitres.
Moins bon que Django, c'est un huis clos qui fait penser parfois à "Mort sur le Nil" ou "Dix petits nègres" d'Agatha Christie.
Rien que des salopards dans ce film, une seule femme, parfois une envie de vomir mais qui est tout de suite contrebalancée par un rire grinçant.
C'est un western plein de virtuosité où on retrouve certains des acteurs fétiches de Tarantino que sont Samuel L Jackson et Kurt Russell.
Une mixture à déconseiller aux estomacs délicats.


Isabelle E-C, le 12 janvier 2016



Rendez vous avec la mort, dans les steppes blanches du Wyoming.
L’histoire prend tout son temps pour se mettre en place, gag avec la porte récalcitrante, les personnages bavardent dans la diligence, ils bavardent dans l’auberge. La tension monte, suspicion, ils s'épient, se surveillent avant le déferlement de violence, les têtes explosent, les bouches délivrent des flots de sang.
L’image est belle, la musique rugissante, l’humour noir présent, mais quelque chose manque.


Dominique P, le 13 janvier 2016

 


Un truc rare à vivre avec ce film ! : si vous le pouvez aller le voir au Gaumont Marignan, sur les Champs Elysées. C'est l'une des 5 salles en France qui a jusqu'au 19 janvier une copie en pellicule 70 mm (sauf les séances du samedi 16 à 17h et 20h qui sont en "bête" numérique, attention !).
Ce format n'est plus diffusé depuis 1966, le film fait 10mn de plus avec un entracte. Comme ça même si on n'aime pas trop ce film (qui ça moi ? non, j'ai rien dit...), on pourra toujours apprécier la beauté vraiment hallucinante de l'image, des flocons de neige au revers jaune de la veste de Samuel Jakson, c'est une expérience assez incroyable, et vraiment rare ! ça vaut franchement le détour, et là Tarantino est vraiment un génial et généreux cinéphile.


Magali J, le 14 janvier 2016

 

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