Huit fois debout *

Xabi Molia

L'histoire

Elsa vit de petits boulots et essaie de décrocher un véritable emploi, afin de pouvoir assumer la garde de son fils. Mathieu, son voisin de palier, enchaîne, lui aussi, les entretiens d'embauche avec un art consommé du ratage...

Avec

Julie Gayet, Denis Podalydès

Sorti

le 14 avril 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Ne pas atteindre le but…

 

 

Le titre, étrange, vient d’une maxime, peut-être inventée pour les besoins du film, peut-être véritable : "sept fois à terre, huit fois debout". Comme le dit un des personnages, ça fait la fille qui en veut. Et l’autre répond, oui mais ça fait aussi la fille qui tombe souvent…
Tout le film est contenu dans cet échange et aussi dans une autre très jolie phrase, "Atteindre le but, c'est rater tout le reste." Elsa est donc souvent à terre, dans la mouise, dans la galère, elle est expulsée de chez elle, elle ne trouve pas d’emploi, elle voudrait bien voir son fils qui préfère rester chez son père… mais Elsa se relève toujours, tant bien que mal, et si elle rate très souvent la cible, c’est pour mieux ne pas passer à côté du reste. Pourtant, elle ne bouffe pas la vie par les deux bouts, ne fait finalement pas grand-chose de sa liberté, c’est une contemplative. Et c’est Julie Gayet.
Il ne lui arrive pas de bouleversements radicaux dans sa vie, le film est la chronique de ses galères mais à aucun moment ne cherche à ce que le spectateur s’apitoie sur son sort. Certains s’ennuieront sans doute devant ce récit un peu terne, d’autres seront séduits par la douceur, la volonté de mettre en avant les doutes face à cette société évaluatrice, castratrice, où l’indécision est un défaut…
Lorsqu’on la quitte, Elsa est debout. Pour combien de temps, nul ne le sait. Mais la mélancolie est bien présente car Elsa ne peut que tomber à nouveau, dans le monde où l’on vit…

 

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire