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Des hommes sans loi * John Hillcoat |
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L'histoire 1931.
Au cœur de l’Amérique en pleine Prohibition, dans le
comté de Franklin en Virginie, état célèbre
pour sa production d’alcool de contrebande, les trois frères
Bondurant sont des trafiquants notoires. |
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Avec Tom
Hardy, Shia LaBeouf, Jason Clarke, Guy Pearce, Jessica Chastain, Mia Wasikowska,
Dane DeHaan |
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Sorti le 12 septembre 2012 |
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La
critique d'al 1 |
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Pas encore de commentaires pour ce film Déjà
réalisateur de La Route il y a quelques années, John Hillcoat
fait parti de ces réalisateurs pro-indépendants, créateurs
de films sensibles, recherchés, intelligents. Se distinguant des
films classiques, par l’utilisation quelque peu massive de plans
chocs, d’une morale autrement différente qui prône
la victoire des riches, de dialogues davantage basés sur la personnalité
humaine que la situation de crise, Des Hommes sans Loi est l’archétype
parfait de ce genre de production. L’histoire, simple de premier
abord, est traitée très intelligemment par Hillcoat, qui
use d’images parfois très crues et d’un questionnement
psychologique sur les pensées de ses personnages. Ainsi, plongé
dans un contexte de Prohibition dans l’Amérique des années
20, un peu comme le présente Boardwalk Empire, le réalisateur
se sert de ce contexte pour conter l’histoire de trois frères,
interprétés par Shia LaBeouf, Jason Clarke et Tom Hardy.
Ayant chacun ses forces et ses faiblesses, c’est cette fraternité
qui représente le cœur de l’histoire, c’est elle
qui va déterminer de l’ambiance générale du
métrage et alors retracer historiquement l’affaire Bondurant.
Sans s’attarder sur les rôles de Guy Pearce, caricaturant
l’Etat davantage préoccupé par l’arrestation
des malfaiteurs que de l’éthique qui le régit, ou
de Gary Oldman, dans un rôle de gangster qu’il assume pleinement,
sans démesure, le scénario s’avise à disséquer
au mieux les relations fraternelles. Shia LaBeouf, dans le rôle
du benjamin de la famille, est sans cesse confronté aux moqueries
de ses frères, plus matures et plus responsables. En revanche,
Tom Hardy, l’aîné de la fratrie désigné
comme père de famille, est protecteur, calme mais pourtant prêt
à tout. Le film s’axe d’ailleurs dans une dynamique
de responsabilisation : LaBeouf, en jouant de ses relations et de persévérance,
gagne en profondeur, trouve l’amour et essaye tant bien que mal
de prendre la place de son frère. Des relations et un commerce
d’alcool qui ne sera pas sans altercations, fréquemment baigné
dans le sang et le crime. La belle photographie du film et la douceur
de sa bande-son viennent relativiser le chaos auquel l’on prend
part, et Jessica Chastain, belle comme un cœur, fait la part belle
à l’instabilité qu’elle déclenche. En
dépit d’une fin trop facile mais révélatrice
de l’indestructibilité des trois frères, Des Hommes
sans Loi s’avère être, à juste titre, une bouffée
d’oxygène dans un contexte en perte d’originalité,
un pavé dans la mare destiné à ces scénaristes
qui fonctionnent à vitesse réduite. Le film, lui, respecte
les valeurs qu’il inculque, il brise les règles.
Un film de gangsters
efficace qui fleure bon l’Amérique profonde, Une histoire
violente parfois qui s'étire un peu. Un jeu d'acteur excellent,
Jack (Shia LaBeouf) agité attiré par la mode et la fille,
Howard (Jason Clarke) utilise plus ses muscles que son cerveau, Forrest
(Tom Hardy), protège ses frangins, Charlie (Guy Pearce) flic corrompu
et psychopathe, Maggie (Jessica Chastain), belle rousse dont une scène
nocturne dévoile ses seins et Bertha (Mia Wasikowska) la fille
qui vient illuminer l’écran. Chacun a sa place, mais sur
le fond comme sur la forme, rien de neuf au genre.
En pleine Prohibition
dans le comté de Franklin en Virginie, des frères dits indestructibles
par leur nature, leur courage et selon quelques légendes, veulent
préserver leur commerce et ainsi vendre librement leur alcool.
C'est une touchante histoire de famille qui se révèle et
grandit sous les coups de mitraillettes et de provocation sans relâche
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