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Vos
commentaires pour ce film
Je suis allée voir des hommes
et des dieux en compagnie du tout Brive cul-bénit (et ça
fait du monde) bof bof, pas d'émotion pour moi mais j'ose à
peine l'écrire. Une belle scène gâchée par
le lac des cygnes un peu too much, alors que Beethoven porte merveilleusement
la bande annonce et donne envie de le voir.
Elisabeth S, le 8 septembre 2010
J'ai apprécié la scène du partage
du vin où les pensées profondes se lisent dans les portraits
si parlants. Le film rend bien l'âme de ce monastère perdu
dans l'Atlas ou l’hospitalité et le partage vis à
vis des pauvres et des étrangers est la règle. Un beau message
d'humanité en ces temps de violence et de haine, des chants contre
des armes, faut-il partir, faut-il rester ?
Dominique P, le 13 septembre 2010
Comme Alain le sait déjà,
sa critique m'a énervée. Trop de parti pris et au final,
un film qui sera entièrement décodé à travers
le prisme d'une laïcité prenant ses sources dans un anticléricalisme
avéré. Je ferais cependant remarquer qu'à ma grande
surprise, ce film a reçu le prix de l'Education Nationale et je
ne pense pas avoir rêvé !
J'assume, j'ai ressenti une forte émotion et beaucoup de tension
à voir ce film. L'imbrication de la vie spirituelle (quels que
soient les rites) et la relation aux femmes et hommes du village m'ont
convaincu de l'intérêt de cette expérience monastique
si particulière.
Je n'y vois ni intolérance, ni ostracisme mais un profond respect
des autres. Il y a de la fraternité, de la solidarité (devise
républicaine ?). Frère Luc est un personnage magnifique,
parce que c'est Mickaël LONDSDALE qui l'incarne mais aussi parce
qu'on ne peut pas nier que ces figures humanitaires incarnent l'espérance
en la faculté de l'Homme à aimer.
La tension est perceptible tout au long du film, le doute inhérent
à la Foi omniprésent, le cheminement de chacun, l'échange
autour d'une table, tout cela est formidablement filmé. Cela m'a
renvoyé à un souvenir cinématographique lointain,
"Thérèse" d'Alain Cavalier. Il y a quelque chose
de dépouillé, minimaliste que j'apprécie dans ces
deux films.
Nul ne peut être insensible à ce message de tolérance,
à cette attention aux autres et le réalisateur ne filme
jamais les moines comme des martyres mais comme des hommes fidèles
à leurs engagements religieux (on dit les voeux chez les Chrétiens
!). "Ta vie, tu l'as déjà donnée" dit l'un
des Moines et ce film nous permet surtout d'assister à une expérience
humaine qui donne à voir comment l'amour de Dieu et l'amour du
prochain sont totalement indissociables dans cette histoire-là.
La communauté prend là tout son sens et c'est ensemble qu'ils
n'abandonneront pas les villageois par solidarité, fraternité
et au nom de la liberté.
Monique L., le 29 octobre 2010
Petite entrée en matière:
j'habite aux portes d'une grande ville très largement pourvue en
cinémas, arts et essais, gaumont, pathé, tout ce qu'on veut.
Le film en question passe dans au moins 4 salles depuis sa sortie. La
petite ville où j'habite, à 8km de la grande, compte également
un ciné qui reprend avec quelques semaines de retard les sorties
nationales. Eh bien, c'est la 1ere fois que pour les 4 séances
programmées durant le week-end, le cinoche était plein à
chaque fois. Ville de culs-bénis ou de gens curieux... ???
En tout cas, j'ai trouve le film plutôt pas mal. Pas un chef d'oeuvre,
pas le film du siècle mais une belle histoire de don de soi, de
doute, de spiritualité et d'attachement à une terre et ses
hommes. J'ai plutôt pour habitude de bouffer du curé, mais
là, non, ce n'est vraiment pas la question. C'est plutôt
celle de gens qui ont trouvé leur place, qui y font le bien et
qui devraient suivre des injonctions qui ont bien peu à voir avec
une quelconque foi. Ils ont le courage de dire "pas question et pourtant
- n'étant pas Bruce Willis ou un bête américain sûr
de son bon droit, je suis pêté de trouille".
C'est parfois maladroit (la scène sur fond de lac des cygnes, bof)
mais c'est un beau film.
Marie A, le 3 novembre 2010
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