Un homme qui crie

Mahamat Salet Haroun

L'histoire

Le Tchad de nos jours. Adam, ancien champion de natation est maître nageur de la piscine d'un hôtel de luxe à N'Djamena. Lors du rachat de l'hôtel par des repreneurs chinois, il doit laisser la place à son fils Abdel.

Avec

Youssouf Djaoro, Diouc Koma, Emile Abossolo M’Bo,

Sorti

le 29 septembre 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Tragédie sèche

 

C’est une tragédie, un homme qui envoie son fils à la guerre, pas tout à fait parce qu’il ne peut pas faire autrement… Le scénario est plutôt fin, distillant pas mal de doutes, installant des personnages opaques, aux intentions troubles, dépassés par les évènements, envahis de remords…
D’où vient alors l’absence totale d’émotion face à ce récit édifiant, terrible, avec d’une part les ravages de la mondialisation et d’autre part un conflit armé qui tous les deux font prendre aux protagonistes des décisions irréversibles, aux conséquences désastreuses pour eux-mêmes et leurs proches ? L’histoire se passe en Afrique, au Tchad, elle pourrait être universelle et toucher le plus grand nombre. Mais la volonté de ne pas céder au pathos, de rester sec, empêche sans doute le spectateur d’entrer en empathie avec cet homme mûr, aimant son fils et tentant d’être quelqu’un de bien. Cette sécheresse de ton est continue, même aux pires moments, même lorsque les larmes coulent des yeux des acteurs, on reste à l’écart, comme des observateurs de cette lamentable descente aux enfers. Un homme qui crie ? Justement, il ne crie jamais (ou presque), il se tait le plus souvent, il reste digne mais, et c’est désolant d’avoir à le reconnaître, il ne suscite qu’un intérêt poli et un ennui léger.

 

 

 

 

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