Les Hirondelles de Kaboul *

Zabou Breitman, Eléa Gobbé-Mévellec

L'histoire

Été 1998, Kaboul en ruines est occupée par les talibans. Mohsen et Zunaira sont jeunes, ils s’aiment profondément. En dépit de la violence et de la misère quotidienne, ils veulent croire en l’avenir.

Animation

avec les voix de Simon Abkarian, Zita Hanrot, Swann Arlaud, Hiam Abbass

Sorti

le 4 septembre 2019


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Splendeur cafardeuse

 

Ces Hirondelles sont un splendide objet cinématographique. Splendeur visuelle, par la qualité du dessin, qui n'a rien à voir avec l'animation classique. Des lignes simples et nettes font vivre des personnages très expressifs malgré l'épure. Les comédiens qui ont prêté leurs voix ont également joué les scènes, leurs visages sont reconnaissables et cela est touchant, même si on est loin, très loin d'une technique type motion capture. L'histoire, âpre, tendue, macabre, est adoucie par les images. Adoucie, mais pas édulcorée. Les talibans font régner un ordre effroyable, le récit montre cette dictature qui touche l'intime et le collectif et il est possible de ressortir de la projection avec un cafard prononcé. Il y a cependant quelques notes d'espoir, parce que tous ne se plient pas aux diktats, certains résistent, à leur façon. C'est une résistance souvent vaine mais elle existe, ici dans le film elle est surtout féminine et transforme l'ensemble en tragédie. C'est beau mais terrible. C'est terrible mais beau.

 

Vos commentaires pour ce film

Un peu déçu.
L’histoire est belle, touchante. Le destin croisé de deux femmes au cœur de la barbarie des talibans. Celui aussi de quelques hommes qui tentent de résister. Et celui de tous les autres, tyranniques, décérébrés, déshumanisés …
Le dessin est magnifique, à l’aquarelle. Il est doux mais d’adoucit pas la violence du propos. Il souligne la part d’humanité qui survit, la résistance par la beauté.
Mais voilà, … je me suis un peu ennuyé ! Le récit est linéaire. Tout est un peu attendu. Il n’y a pas la pétillance de Persépolis par exemple ; pas de folie ; pas vraiment de rage.
Un peu déçu. Et déçu d’être un peu déçu.


Thierry D., le 15 septembre 2019

 

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