Les herbes folles

Alain Resnais

L'histoire

Marguerite n'avait pas prévu qu'on lui volerait son sac à la sortie du magasin. Encore moins que le voleur jetterait le contenu dans un parking. Quant à Georges, s'il avait pu se douter, il ne se serait pas baissé pour le ramasser.

Avec

Sabine Azéma, André Dussollier, Anne Consigny, Mathieu Amalric, Emmanuelle Devos

Sorti

le 4 novembre 2009

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Entre-deux

 

Le problème avec Resnais, c’est Resnais. Si l’on dit que l’on n’aime pas ses œuvres, on est un simple d’esprit qui regarde TF1 et préfère les films d’actions, et si au contraire on avoue apprécier, on est catalogué intellectuel chiant à mourir. Pourtant, il y a un monde entre les deux, entre le très ennuyeux "Cœurs" et le réjouissant "on connaît la chanson"…
Resnais est un réalisateur fidèle à ses acteurs, et ça aussi, c’est un problème : Dussollier et Azéma finissent par être pénibles, rejouant toujours plus ou moins les mêmes personnages, avec à chaque fois quelques années de plus, un peu de charme en moins…
Ici, dans ces herbes folles, il y a un mélange de réjouissances et d’objets de consternation. Malgré les critiques dithyrambiques du Monde et de Télérama (aïe, serait-ce un film pour critiques professionnels ?) et les avis (très) défavorables des spectateurs sur les forums, l’aspect volontairement irréel et absurde ne dérange pas au début, on se laisse aller au contraire dans cet univers étrange, où le narrateur (excellent Edouard Baer) lui-même semble hésiter sur le sens du récit, où les personnages ne révèlent que très lentement leurs caractéristiques (et encore, même à la fin, beaucoup de mystères resteront entiers). La mise en scène est formidablement élégante, avec des travellings d’une belle fluidité, servie par une musique tout sauf décorative.
Et puis, lentement mais sûrement, l’intérêt initial s’émousse, pour s’écrouler définitivement lorsque les deux personnages se rencontrent pour de vrai. Dès lors, on a l’impression que Resnais cherche à finir son film mais ne sait pas comment. À partir de là, tout ce qui semblait mystérieux, poétique, en apesanteur, vire au grand n’importe quoi, tant pour ce qui concerne le récit (les non-dits sont maintenus artificiellement et ne sont plus qu’excédants) que pour les idées de mise en scène (certaines scènes sont d’une laideur à pleurer !).
L’ennui prend alors le dessus et on attend la fin, totalement absurde, ne faisant rire personne, même pas dérangeante…

 

 

 

 

 

Vos commentaires

Une histoire de désordres, une femme tignasse rousse en pétard se fait voler son sac, l’homme ayant trouvé le portefeuille dérobé veut rencontrer sa propriétaire et projette ses pensées et ses fantasmes vers cette inconnue, se noue alors une étrange relation entre eux, faite de désir et de rejet leur rencontre finira au septième ciel... Même si certaine scènes décalées amusent j’ai fini par m’ennuyer.

Dominique P. 6 novembre 2009

 


Les herbes folles ou: il ne faut pas s'envoyer en l'air quand on a coincé sa braguette.
Depuis quelques jours, télé radio ne parlent que de ça. J'avais hâte d'aller le voir.
C'est chiant, consternant, atterrant. Trois fois j'ai cru que c'était terminé....Pour le coup si on doit aller chez le dentiste, lire Paris Match dans la salle d'attente au moins c'est gratuit.
J'espère que tu l'as vu ou que tu vas vite y aller, j'ai hâte de lire que je n'ai rien compris au chef d'oeuvre et pourquoi.


Elisabeth S. 7 novembre 2009


J'ai adoré, d'un bout à l'autre.
Même la fin m'a fait rire, c'est vous dire.
J'ai jubilé, été angoissé par Dussolier, aimé le kitsch de certaines scènes (cinéma+café), retrouvé du charme à Azéma qui avait tendance à m'énerver ces derniers temps.
Bref pour moi que du bonheur
PS : je suis un fan de Resnais depuis l'Année dernière à Marienbad (en rediffusion) et La Vie est un roman (en sortie salle)

kosmo, le 13 janvier 2011

 

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