Sur des sujets lourds et, à
la réflexion, rarement traités (l'enfance maltraitée,
l'alcoolisme dès le plus jeune âge), dignes d'un Ken
Loach pour le côté social, ou d'un Dardenne pour l'aspect
sordide des situations, la réalisatrice plaque une esthétique
très léchée, presque poétique, avec
beaucoup de lenteurs. La caméra s'attarde souvent sur les
visages très maquillés des femmes et même de
la petite fille, on se croirait parfois dans une pub pour un parfum.
Sauf que le récit lui-même n'a rien de poétique,
les comédiennes semblent impliquées, les personnages
frôlent des catastrophes... et malgré tout, le point
de vue reste assez superficiel, l'ensemble est beaucoup trop décoratif,
souvent stylisé, pas assez rigoureux sur l'aspect social.
Gueule d'ange, mais que de la gueule, au final.
