Etrangement, il n'y a pas d'ennui.
Peut-être parce qu'il ne s'agit pas d'un huis clos et que
le récit s'ouvre à l'extérieur du cube posé
dans la forêt, renouvelant l'intérêt. Cela pourrait
être tout à fait abstrait et reposer sur des constructions
mentales, des distorsions de l'espace temps ou toutes sortes de
choses qui finissent très vite par lasser parce qu'elles
permettent aux scénaristes d'emberlificoter le spectateur
dans un piège inextricable. Ici, l'histoire est plutôt
linéaire mais ressemble à un salmigondis de légendes
celtiques mal digérées. Comme dans les films de son
père, Ishana Shyamalan mêle le rationnel et un univers
fantastique régi par des règles que les personnages
acceptent sans broncher, on se croirait dans un escape game grandeur
nature. Il y a un peu de suspense mais beaucoup d'évènements
sont prévisibles, une ambiance étrange mais où
tout semble fabriqué… et surtout un gros manque de
cohérence avec des aberrations dans le récit qui plombent
le film dans son ensemble, comme l'arrivée absurde du personnage
principal dans la forêt, la découverte soudaine de
la trappe, l'histoire abracadabrante de la construction de l'abri…
Les personnages eux-mêmes sont très schématiques,
et les relations entre eux sont à peine esquissées.
Tout cela ressemble donc à un film pour enfants tendance
Disney, mais avec du gros son pour tenter de faire peur, sans beaucoup
d'efficacité.