Greenberg

Noah Baumbach

L'histoire

Un new-yorkais qui sort de dépression se rend à Los Angeles pours'installer chez son frère parti en vacances et débute une relation avec une jeune femme qui se cherche.

Avec

Ben Stiller, Greta Gerwig, Rhys Ifans, Jennifer Jason Leigh

Sorti

le 28 avril 2010

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

"Hurt people hurt people"

 

Greenberg, comme un condensé de green et d’iceberg, un bloc de glace écolo, une sorte de paumé qui fait mal parce qu’il a mal. Une des phrases qui revient dans le film, bien mieux en anglais que traduit, dit à peu près que "les gens blessés blessent les autres" (hurt people hurt people), ce qui est un joli résumé du film. Ben Stiller, habitué des comédies plus ou moins lourdes (plutôt plus que moins) interprète ce déprimé grognon, beaucoup moins drôle que les acariâtres joués par Bacri, mais avec tout de même plus de charme que les vieillards qui se croient drôles, tendance Woody Allen. La cible principale de cet amputé du sentiment, c’est la délicate et bancale Florence, jouée à la perfection (c’est-à-dire tout en gaucherie, en approximation, en hésitation…) par Greta Gerwig, étonnante actrice, pas du tout la charmante et jolie jeune première, mais plutôt une belle personne comme on en rencontre parfois, entre la démarche mal assurée de la godiche et la grâce absolue de la jeune fille à la perle, selon l’instant, la lumière, le regard…
Entre ces deux-là, il se passe à la fois tout ce qu’on attend d’une comédie romantique (les rendez-vous, les premiers baisers, les "je t’attends, moi non plus") et tout ce qui n’arrive jamais dans ce genre de film… Le scénario s’en trouve un peu faible, en même temps attendu et déstabilisant : on s’attache à l’une, et c’est de l’autre que l’on parle ; lorsqu’on voudrait que des étincelles semées naisse un brasier flamboyant, le récit s’attarde sur une fête de jeunots (et jeunettes) sans intérêt, riches en clichés.
L’ensemble s’avère un peu déprimant, parlant avec finesse de la peur du couple et des sentiments, des dégâts collatéraux occasionnés par la dépression, mais sans développer une véritable histoire. C’est une assez subtile observation de personnages qui se rencontrent, ça ressemble à la vie, peut-être même un peu trop…

 

 

 

 

Pas encore de commentaires pour ce film

 

Envoyez votre commentaire