The Grandmaster °

Wong Kar-Wai

L'histoire

Chine, 1936. Ip Man, maître légendaire de Wing Chun (un des divers styles de kung-fu) et futur mentor de Bruce Lee, mène une vie prospère à Foshan où il partage son temps entre sa famille et les arts-martiaux.

Avec

Tony Leung, Zhang Ziyi, Chang Chen, Jin Zhang

Sorti

le 17 avril 2013

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Le kung-fu, je m'en contrefous

 

Le grand maître, ça n'est pas moi. Pour une fois…
C'est un vénérable professeur de kung-fu, paraît-il celui qui a formé Bruce Lee. Et comment dire, le kung-fu, je m'en contrefous. Alors pour être allé voir ce film, je dois être fou ? Oui, mais c'est Wong Kar Wai, et j'ai tellement aimé In the mood for love…
Le résultat ? deux heures de baston entrecoupée par des scènes pleines de belles photos avec des beaux acteurs et des belles phrases super creuses (on dirait du Paulo Coelho). On suit vaguement le destin de quelques personnages en plus du grand maître, sa femme (qui disparaît assez vite, sans qu'on sache très bien pourquoi), la fille du maître qu'il remplace mais pas complètement parce qu'au moment de la passation, la guerre éclate (c'est bien ça ? pas exactement sûr de moi sur ce coup-là, le scénario est un peu flou, et comme je vous l'ai dit, le kung-fu, ça n'est pas ma tasse de thé (et d'ailleurs, boit-on du thé à Hong-Kong ? (je me souviens des soupes dans In the mood, mais pas du thé…))), l'affreux méchant pas gentil du tout, traître de surcroît, qui a tué le vieux maître (pas le héros, celui qu'il remplace) et qui est donc poursuivi par sa fille (enfin, pas sa fille à lui (le méchant), la fille du vieux maître, vous me suivez ?), et puis quelques autres, dont un dont on se demande ce qu'il vient faire dans cette histoire, nommé la lame, parce qu'il est barbier (vous avez le droit de lever les yeux au ciel).
Bref, je n'ai pas tout compris à ce récit qui s'emmêle même pas joyeusement les kimonos, mélangeant les combats pif-paf-pouf sans sang (bon, un ça va, mais au bout du troisième, on a compris qu'il y allait en avoir un toutes les cinq à dix minutes, et là, les deux heures deviennent vachement longues), les regards de glace (tu me fais pas peur, toi non plus, toi encore moins, et bing, c'est reparti), les allusions super opaques à différentes écoles de kung-fu, la guerre sino-japonaise (expédiée avec deux ou trois explosions) et une voix off qui raconte sa vie (tu peux toujours causer, quand est-ce que ça se finit ?).
Bon, on peut toujours sentir l'aspect poétique, lourdement souligné par une musique tonitruante ou un silence assourdissant (c'est soit l'un, soit l'autre) mais il me semble qu'il faut être drôlement indulgent pour le percevoir.
C'est donc tout à fait évitable, à moins que vous ne soyez un passionné d'arts martiaux. Sinon, l'ennui risque de vous tomber dessus (ce qui fait tout de même moins mal qu'une vacherie de coup de pied dans le tibia, ou dans le plexus, ou dans l'épaule, ou dans les roubignoles, ou… (bon, je ne vais pas vous faire toute l'anatomie humaine…))

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