C’est une œuvre délicate, avec quelques aspects
du récit restant dans l’ombre jusqu’au bout. Quatre
personnages en vacances sur une île suédoise vont connaître
chacun un tournant dans leur vie. Il y a quelques jolis instants de
grâce ou d’émotion, distillés par une mise
en scène sensible, ou par la très belle musique de Pascal
Bideau, ou bien encore par le jeu inspiré de Darroussin et
des trois actrices qui l’entourent.
Cependant, l’histoire n’est pas des plus palpitantes et
il n’y a pas de réelle surprise, le personnage joué
par Darroussin est un peu exaspérant et somme toute assez facile,
le père trop aimant empêchant sa fille de prendre son
envol ressemble à un cliché, ou au moins à quelque
chose de déjà vu.
Au final, on reste partagé entre un sentiment doux de bienveillance
envers cette description en pointillés de quatre personnages
en quête de certitudes, et un ennui léger, une certaine
fadeur, un manque d’énergie général.
