Ghostland

Pascal Laugier

L'histoire

Suite au décès de sa tante, Pauline et ses deux filles héritent d’une maison. Mais dès la première nuit, des meurtriers pénètrent dans la demeure et Pauline doit se battre pour sauver ses filles. Un drame qui va traumatiser toute la famille mais surtout affecter différemment chacune des jeunes filles dont les personnalités vont diverger davantage à la suite de cette nuit cauchemardesque...

Avec

Crystal Reed, Anastasia Phillips, Emilia Jones, Taylor Hickson, Mylène Farmer, Rob Archer

Sorti

le 14 mars 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Violence gratuite

 

Film d’horreur plutôt classique par sa forme, ce « pays fantôme » tente de briller par son scénario à tiroirs, sans vraiment y parvenir. La maison qui fait peur est presque une caricature, avec ses vieilles poupées, ses escaliers qui craquent, sa cave où forcément la lumière ne fonctionne qu’une fois sur deux... ses occupantes sont bien sûr de fragiles jeunes femmes, à peine au courant de la menace qui rôde, des tueurs qui s’en prendraient aux familles. La musique grince et gronde, accompagnant sans surprises les effets qui sont censés faire peur et qu’on a déjà vus et entendus un milliard de fois. Tout est donc très attendu, pas trop mal fabriqué, créant une tension certaine, sans beaucoup d’humour malheureusement. Le récit a sa petite originalité, mais pas de quoi s’extasier. Clairement partagé en trois parties, il propulse rapidement le spectateur dans une ambiance privilégiant la violence à l’effroi. Cette profusion de coups et de sang a quelque chose d’un peu gratuit, il est fort possible que cela aurait été plus efficace avec quelque chose d’un peu plus suggéré... Puis, sans transition ou presque, le récit bascule quelques années plus tard, où l’on voit les victimes de la violence du début vivre avec ce souvenir, avec des séquelles plus ou moins importantes, physiques ou psychologiques. Largement plus psychologiques que physiques, d’ailleurs. Et puis, très vite là encore, l’histoire part en vrille, et propose tellement de successions aberrantes d’évènements que le spectateur, qui a perdu toute candeur, ne peut imaginer que deux solutions aux mystères qu’on lui assène, soit tout cela est effectivement une histoire fantastique avec fantômes, vengeances surnaturelles et autres grandes guignoleries, soit ce que l’on voit à l’écran est le fruit de l’imagination de l’une des trois femmes. Ou un mélange des deux. Lorsque la clé est donnée, effectivement tout s’éclaire, ah, c’est donc cela, bon, d’accord, et ensuite ? Eh bien, la troisième partie est plutôt laborieuse, il faut montrer que les méchants sont vraiment des affreux monstres (au passage, ils ont quand même l’apparence d’un travesti et d’un handicapé mental, c’est un peu troublant), et que les rescapées ont encore quelques rudes instants à vivre. Le dénouement est donc assez lourd, ne faisant jamais vraiment peur, mais réservant une nouvelle fois beaucoup de visions plutôt pénibles d’agressions extrêmes.

 

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