De quoi peuvent bien parler les
filles (gazelles) entre elles ? Les magazines et la croyance masculine
disent la même chose : elles ne parlent que des garçons...
C'est peut-être vrai, ou pas, cette comédie de gazelles
(filles) n'apporte absolument rien de nouveau, pendant presque deux
heures on voit et on entend des filles déchainées
parler des hommes, comparer leurs mérites respectifs, tester
leurs capacités diverses, les tromper, se faire tromper,
changer d'idées, faire ce qu'elles ne disent pas, et ne pas
faire ce qu'elles affirment. Rien que de l'ordinaire, donc. Ça
pourrait être drôle et décapant, ça ne
déclenche que deux ou trois sourires et au niveau des sensations,
c'est plus Champomy que Veuve Clicquot. Les situations sont plutôt
convenues, les dialogues n'ont rien de naturel, c'est une succession
de tirades qui cherchent à faire mouche, en y parvenant une
fois sur dix. Côté actrices, Camille Chamoux est paraît-il
une humoriste. Paraît-il. Audrey Fleurot s'en sort beaucoup
mieux, faisant exister son personnage, jouant dans plusieurs registres.
Les acteurs... euh, il y a vraiment des acteurs ? L'assemblage des
scènes (on ne peut pas vraiment parler de mise en scène)
est très fatigant, cherchant à donner du rythme et
ne créant finalement que de l'énervement, de la tension
superficielle et un agacement grandissant du spectateur. Vous pouvez
passer votre chemin, ça ne gaze pas chez ces donzelles.