Ah, c'est une histoire vraie.
Il faut toujours se méfier des histoires vraies, qui finissent
par paraître irréelles, en tous cas moins crédibles
qu'une pure fiction. La vérité n'existe pas, n'est-ce
pas ? Disons plus simplement qu'il y en a plusieurs, des vérités,
et que celle qui nous arrange le mieux n'est pas obligatoirement
celle qui est communément admise.
C'est donc une bande de copines qui se met à braquer des
banques, d'abord parce que l'une d'elles est dans la galère,
puis parce que ça les amuse, ou que c'est stimulant, ou que
l'argent, s'il n'apporte pas le bonheur, y contribue tout de même
un peu. Ce que montre le récit n'est pas, au fond, très
intéressant, ni sur l'amitié qui unit ces femmes,
ni sur les raisons sociétales d'un tel passage à l'acte,
ni sur l'image morale qu'elles ont laissée dans l'imaginaire
collectif. Il reste l'énergie, et même un trop-plein
d'énergie par moments qui fait qu'on ne comprend pas tout,
et qu'on aimerait que les actrices prennent toutes des leçons
d'articulation. Bref, tout cela n'est pas excessivement subtil,
ni formidablement bien joué, ni follement prenant. On est
juste un peu content pour elles de savoir qu'elles n'ont pas fait
beaucoup de prison (de la préventive, essentiellement) et
qu'elles n'ont pas récidivé.