Gaby Baby Doll

Sophie Letourneur

L'histoire

Gaby, on ne devrait pas la laisser seule la nuit. Or, c'est justement ce que fait Vincent, son petit ami, pour mettre son amour à l'épreuve. Mais cette histoire abrite un autre personnage : Nicolas, gardien du château, et c'est vers cet expert en solitude, que Gaby choisit de se tourner.

Avec

Lolita Chammah, Benjamin Biolay, Félix Moati

Sorti

le 17 décembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Charme ennuyeux ?
ou ennui charmant…

 

C'est l'histoire d'une fille qui ne peut pas rester toute seule, ni pour manger, ni pour dormir, ni pour se balader, ni même pour pisser… Cette fille rencontre un type qui lui, veut rester tout seul, en ermite.
Et bien sûr, à la fin…
Non, je ne vous raconte rien. Ça pourrait durer trois minutes, ou quinze mais là, on est parti pour une heure trente de vues sur la campagne, assez répétitives, et sur le jogging pourri que porte Benjamin Biolay, on entend quelques borborygmes, quelques phrases pleines de trous, les oiseaux aussi. Même si le récit n'est pas des plus clairs, on comprend ce qui se passe, ou plutôt ce qui ne se passe pas, puisque il ne se passe rien, ou à peu près. Passons.
Malgré l'ennui qui découle de tout cela (enfin, "de tout cela", c'est une façon de dire, disons plutôt "de ce peu"), le film a son petit charme, un charme ennuyeux, ou un ennui charmant. Le charme de Lolita Chammah qui se trouve être la fille d'Isabelle Huppert (mais franchement, ça ne se voit guère), le charme d'un certain éloge de la paresse, le charme des choses de la campagne vues par des citadins. Rien ne semble grave, cela pourrait être complètement insignifiant, sans aucun sens et pourtant au bout du compte le film, malgré son aspect foutraque et tout en négligences, révèle une construction presque savante, au travers de ces balades sans cesse recommencées et des mots échangés qui tiennent plus de l'inconscient que de la réflexion. Les personnages se sauvent l'un l'autre, c'est au choix une comédie romantique boueuse, hivernale, totalement décalée, ou bien un hymne au désert de la campagne, comme une suite étrange du Misanthrope, une rencontre improbable entre un Alceste ayant renoncé à tout et une Célimène rejetée par ses amis pour en avoir trop abusé. Ils ne se reconnaissent pas tout de suite. Et à la fin… mais je ne vous dirai rien.

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