Le générique du début
est plutôt drôle, on y voit un type joué par Adam
Sandler qui fait des blagues au téléphone. Filmé
comme si c’était une caméra amateur, on y perçoit
de la complicité avec ceux qui sont avec lui, on sent une bonne
humeur communicative. On se dit, tiens, ça va être bien,
ce film qui n’avait tout de même pas l’air terrible,
au vu de l’affiche, du réalisateur et des comédiens…
Et puis, non. C’est une daube. Une daube qui se prend au sérieux,
en plus. Les pires. Ça resterait au niveau des blagues de cul
(désolé pour le vocabulaire, il n’y a que ça
pour traduire la vulgarité de l’ensemble), et on n’y
verrait que des personnages légers et pas crédibles,
ce ne serait pas si gênant que ça, mais non, il faut
supporter un message plus ou moins moral, plus ou moins philosophique
sur l’amitié, sur les plaisirs de la vie, et même
sur l’amour, la mort… Filmé avec une pelle, que
dis-je, une pelleteuse, c’est mortellement ennuyeux, long comme
un film intello (et d’ailleurs, les journalistes du Monde, des
Inrocks et de Télérama ont trouvé ça formidable…),
inepte comme un film pour adolescents vautrés devant la télé,
quoique, je ne suis même pas sûr qu’ils trouveraient
ça "cool". Les instants où le personnage principal
est censé être sérieux et donc prend des airs
de chien battu pour expliquer que la vie vaut d’être vécue
ou d’autres généralités nulles tout droit
sorties d’un bouquin de Paulo Coelho, ces instants donc, frôlent
le pathétique, rentrent aisément dans le domaine du
ridicule, et ne finissent même pas par déclencher le
fou rire… Laid, prévisible, mal joué (et mal doublé,
aïe la VF), vulgaire (déjà dit, mais c’est
pour que vous compreniez bien…), se voulant provocateur et ne
réussissant qu’à être abject, on tient peut-être
bien LA daube de l’année.