Foxfire, confessions d’un gang de filles

Laurent Cantet

L'histoire

1955. Dans un quartier populaire d’une petite ville des États-Unis, une bande d’adolescentes crée une société secrète, Foxfire, pour survivre et se venger de toutes les humiliations qu’elles subissent. Avec à sa tête Legs, leur chef adulée, ce gang de jeunes filles poursuit un rêve impossible : vivre selon ses propres lois. Mais l’équipée sauvage qui les attend aura vite raison de leur idéal.

Avec

Raven Adamson, Katie Coseni, Madeleine Bisson, Claire Mazerolle, Paige Moyles, Lindsay Rolland-Mills

Sorti

le 2 janvier 2013

La fiche allociné

 

La critique d'al 1

Ce sont elles qui brûlent…

 

Tout part d'une amitié vaguement amoureuse entre deux filles, une façon de se comprendre alors que tout les oppose. L'une (Legs) est libre de sa parole, rebelle, refusant l'ordre établi, vraie meneuse charismatique et fausse méchante. L'autre (Maddy) est plus raisonnable, bien sûr, plus secrète, plus intelligente peut-être, évitant les conflits surtout parce qu'elle ne sait pas les affronter. Et ces deux-là se retrouvent au moins dans la négation d'une société où le masculin l'emporte.
Ensuite, parce que rien n'arrête Legs, parce que Maddy l'admire de loin et de près, elles rassemblent autour d'elles d'autres filles déçues par les hommes, et une mini société secrète voit le jour… D'actions sans gravité mais non sans panache, elles glissent peu à peu vers le sordide et le crime. On ne sait ce qui a le plus intéressé Laurent Cantet dans cette histoire, les faits ou l'ambiance, l'anecdotique ou les liens profonds entre les filles. On reste accroché au récit jusqu'au bout grâce aux personnages, nuancés, pas caricaturaux, attachants, au contraire d'un exposé des faits un peu répétitif, manquant d'emphase et de souffle. Les jeunes actrices, pour la plupart non professionnelles, crèvent l'écran, formidablement impliquées dans leurs rôles, nous faisant aimer ces jeunes femmes pas toujours aimables mais vivantes, révoltées, éclipsant totalement les quelques hommes qui passent comme des ectoplasmes ou des ordures (et là, la caricature n'est pas loin). On sent le film un peu bancal, tiraillé entre d'une part la légitime envie de donner la part belle aux comédiennes et à leurs personnages, et d'autre part la volonté pas si nécessaire que ça de dérouler une histoire où tout serait d'époque, très clair et bien expliqué. Un peu d'onirisme et de démesure n'aurait pas nui…

 

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