Ça manque de filles !
les seuls éléments féminins sont d'une part
la femme de l'un des catcheurs, plutôt transparente et sans
importance ou presque dans l'histoire, et d'autre part la mère
du milliardaire, que l'on voit peu mais qui a joué sans doute
un rôle dans le drame, à son corps défendant.
Le récit se concentre donc sur trois personnages masculins,
et le plus fêlé d'entre eux est celui que l'on voit
le plus, bien sûr. On a droit à d'impressionnantes
performances d'acteurs, quelques vues sur des corps d'hommes se
retourner dans tous les sens (il y en a certainement que cela émoustille),
une montée en puissance de la tension, un exposé plutôt
fin et nuancé des luttes de pouvoir et des relations humaines
exacerbées. Est-ce que tout cela s'est vraiment passé
comme il est montré ? Tout semble véridique, même
si c'est une histoire "incroyable". Mais les hommes sont
capables du meilleur comme du pire, et vice versa. Et c'est cet
aspect hors du commun qui rend les choses tout à fait crédibles.
Mais, à vrai dire, ces deux frères lutteurs que les
caractères opposent, ce milliardaire largement quinquagénaire
pas encore vraiment sorti de l'enfance, et les raisons pour lesquelles
la tragédie est en marche, on s'en moque un peu. C'est du
fait divers sordide et bizarre, qui met en scène deux médaillés
olympiques et un riche héritier, et c'est sans doute pour
cela qu'il a pu émouvoir, ou choquer, en son temps. Aujourd'hui,
avec le temps et la distance, il ya peut-être un peu de curiosité,
ou d'étonnement, mais le film ne parvient pas à extrapoler
la situation, à la rendre universelle. C'est donc avec froideur
et distance que l'on observe ce trio mettre en place son autodestruction.