La forme de l’eau

Guillermo del Toro

L'histoire

Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…

Avec

Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Octavia Spencer, Michael Stuhlbarg, Doug Jones, David Hewlet

Sorti

le 21 février 2018


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Romantisme (un peu) renouvelé

 

Tentative (plutôt réussie) de renouveler le genre romantique, ou synthèse édulcorée de l'univers sombre et étrange du réalisateur, ou bien encore une nouvelle façon de montrer comment les personnes différentes sont exclues dans notre société ? Peut-être un peu tout à la fois, avec en plus la volonté affirmée de raconter une histoire qui mêlerait le fantastique et les grands sentiments. C'est donc très romantique, et donc très attendu : les voies de l'amour étant impénétrables (ou si, comme dirait la jeune mariée), c'est au spectateur de comprendre pourquoi la créature amphibie tombe amoureuse de la femme muette. Parce que cette dernière est la seule à tenter de communiquer ? Parce qu'elle est douce et ne l'agresse pas ? C'est un tout petit peu court et on a beau garder une âme d'enfant qui aime les belles histoires, on peut rester en dehors et regarder cela avec pas mal de détachement. Les gentils sont clairement identifiés, et c'est très politiquement correct : une handicapée (la muette), une femme de ménage noire, un homosexuel solitaire, un migrant contre son gré (la créature). Le méchant est très méchant, il est raciste, violent, mauvais amant, concupiscent… Le seul à échapper à cette dichotomie, c'est l'espion russe. Mais comme c'est un espion, et que forcément il doit cacher ce qu'il est, il ne peut pas être aussi clair que les autres. Tout cela est tout de même très beau visuellement, il y a quelques trouvailles géniales, un univers original (quelque chose entre Tim Burton et Caro et Jeunet) mais avec un tel matériau, il y avait peut-être de quoi faire une histoire un peu plus tordue, des personnages plus complexes…

 

Vos commentaires pour ce film

Un joli conte de fée
Accordéon, flûte, piano ou orchestre la musique est tout le temps présente.
Ce scénario véhicule peu d’émotions, l'atmosphère qui y règne est pour le moins étonnante, le méchant est vraiment très méchant, les gentils sont trop gentils.
Une belle réalisation, le film nous plonge dans l’ambiance des années 50 mais il manque de surprise et de tension.


Dominique P, le 7 mars 2018

 

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