La fille du patron

Olivier Loustau

L'histoire

Vital, 40 ans, travaille comme chef d’atelier dans une usine textile. Il est choisi comme « cobaye » par Alix, 25 ans, venue réaliser une étude ergonomique dans l’entreprise de son père sous couvert d’anonymat. La fille du patron est rapidement sous le charme de cet ouvrier réservé et secret qui est aussi l'entraîneur de l'équipe de rugby de l'entreprise.

Avec

Olivier Loustau, Chista Théret, Florence Thomassin, Patrick Descamps, Stéphane Rideau, Lola Duenas

Sorti

le 6 janvier 2016


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Essai pas tout à fait transformé

 

Mais que veut-elle donc nous dire, cette fille du patron ? Que le film social français a toujours de beaux jours devant lui ? Mais aussi que malgré les années passées, les situations n'ont pas changé, et qu'on pourrait raconter presque la même histoire dans les années 40, avec Gabin et une jeune actrice aux beaux atours ? La solidarité masculine, d'entreprise ou sportive (ici les deux sont réunies), est traitée à l'ancienne : l'honneur, le respect, la fraternité s'opposent à la trahison, à la mesquinerie, à la tromperie. Mais personne ne représente le bien, comme personne n'est fondamentalement mauvais. A vouloir à tout prix éviter le manichéisme, le scénario fait de ses personnages des entités pas toutes intéressantes, et les enchaînements des faits sont assez prévisibles. Tout cela est plutôt bien joué, avec énergie, mis en scène sobrement, sans beaucoup de contrastes, mais sans relâchements. L'histoire d'amour (de désir, essentiellement) est moins crédible que tout ce qui concerne le fonctionnement de l'usine, les relations entre les ouvriers, les cadres, le patron… Olivier Loustau choisit de montrer surtout les étreintes, et moins les mots échangés, ce qui ne permet pas au spectateur de croire à tout ce qui se passe entre les deux personnages qui tombent l'un pour l'autre, tandis qu'au sein de l'entreprise et de l'équipe de rugby, les rapports sont largement exposés, avec plusieurs points de vue, intérieurs mais aussi extérieurs (par l'intermédiaire des femmes, essentiellement). Peut-être la double casquette acteur réalisateur était-elle un peu large pour Olivier Loustau qui fabrique ici son premier film, loin d'être inintéressant, mais seulement partiellement réussi.

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