Fidélio, l'odyssée d'Alice

Lucie Borleteau

L'histoire

Alice, 30 ans, est marin. Elle laisse Félix, son homme, sur la terre ferme, et embarque comme mécanicienne sur un vieux cargo, le Fidelio. A bord, elle apprend qu’elle est là pour remplacer un homme qui vient de mourir et découvre que Gaël, son premier grand amour, commande le navire.

Avec

Ariane Labed, Melvil Poupaud, Anders Danielsen Lie

Sorti

le 24 décembre 2014


La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Alice au long cours

 

Bonne idée que d’avoir voulu décrire un milieu professionnel rarement montré au cinéma, celui des marins embarqués sur des paquebots au (très) long cours. Une poignée d’hommes et de femmes chargés de faire naviguer un monstre d’un port à l’autre, changeant de cap au gré des fluctuations des bourses du commerce. Pas tout à fait maîtres de leur destination, donc, mais maîtres à bord, responsables de la bonne marche du bateau, travaillant durement au plus près des moteurs, personnages à part entière à tel point qu’ils ont leur propre nom…
La réalisatrice réussit très bien tout l’aspect descriptif de ce milieu professionnel exigeant, où les relations sont directes, avec des mots qui fusent, des regards qui doivent parler pour communiquer au milieu du vacarme des machines. Tout cela semble crédible, bien documenté, saisissant.
Dans ce contexte fort, les personnages ne sont pas en reste, ils ont de fortes personnalités, incarnés par des acteurs qui n’en font pas trop, sans clichés, simplement vivants, avec leur part de mystère et d’actions inexpliquées.
Et puis, il y a l’histoire, une femme qui ne veut pas, ou ne sait pas ou ne peut pas choisir entre l’homme qui l’aime sur la terre ferme, et celui qui l’aime en mer. Et cette histoire peut laisser indifférent, sans doute parce que l’intérêt qu’on lui porte est beaucoup plus léger que celui amené par le contexte, parce qu’aussi le récit des amours d’Alice est somme toute assez attendu, un peu schématique. Cette faiblesse fictionnelle fait qu’on s’intéresse moins aux personnages, il est bien difficile de s’y attacher, de trembler pour eux…

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