Une fiancée
pas comme les autres **

Craig Gillespie

L'histoire
Timide et introverti, Lars vit seul dans le garage aménagé de son frère Gus et de sa belle-soeur Karin, dans un petit village du Middlewest. Quand il leur annonce qu'il a enfin rencontré une jeune fille sur Internet et qu'elle va bientôt lui rendre visite, Gus et Karin sont soulagés et très impatients de faire sa connaissance.
Leur surprise est grande lorsque Lars leur présente très officiellement l'étrange Bianca.

Avec

Ryan Gosling, Patricia Clarkson, Emily Mortimer, Paul Schneider, Kelli Garner

Sorti

le 24 décembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1
Petit conte à pleurer
d’un doux bonheur

Petit film croulant sous les bons sentiments, sans invention, sans exubérance : oui, et alors ?
Qu’est-ce que ça fait du bien ! Sur à peu près la même base que Monique, avec Dupontel, Craig Gillespie signe un conte d’une grande douceur, où la folie délirante d’un homme solitaire et renfermé transforme tous les habitants d’un village en thérapeutes improvisés. En acceptant une différence profondément dérangeante, ils mettent de côté, au moins pour un temps, leurs a priori. Il y a un côté très moraliste, renforcé par le sermon final du curé, mais celui-ci passe très bien, parce qu’il repose sur des réactions très humaines, dont ne sont pas exclus les doutes et les ambiguïtés. Trois femmes se relayent, sans toujours le savoir, pour donner naissance à un nouvel homme, pour ouvrir les yeux d’un aveugle, sans jamais forcer quoi que ce soit.
La jeune fille (Kelli Garner) est la moins ambiguë, mais son charme vient de sa fraîcheur, de son innocence, de sa soif de vie et de son refus de l’ennui, pas de sa beauté : elle est bien loin d’être un top model, et cela la rend plus réelle.
Le médecin (Patricia Clarkson) a un regard d’une humanité bouleversante, on la voudrait tous pour confidente, pour accoucheuse de vérités. Les séquences entre elle et Ryan Gosling se déroulent sur un fil ténu, dont on a l’impression qu’il pourrait rompre à tout instant, il y a énormément de tension, et pourtant tout se règle par la douceur. Cependant, la dernière image d’elle, couvant du regard son protégé entre les mains d’une autre, la montre presque avec du regret, la renvoyant à sa propre solitude. Il y a là énormément de finesse et de pudeur, de sa part à elle, mais aussi de la part du réalisateur, qui ne force pas le trait, se contentant de suggérer, de laisser planer une possible mélancolie.
Et puis, il y a Emily Mortimer, qui joue la belle-sœur. On dirait qu’elle ne joue pas, tant ses attentions semblent sincères. Dans sa volonté de faire du bien, elle tombe parfois complètement à côté, mais elle apporte une émotion indicible, c’est un ange de bonté et sous sa fragilité apparente et sa vie banale se cache une femme aimant les gens pour ce qu’ils sont, sans craindre de choquer.
Ce n’est pas du cinéma spectaculaire, ce n’est pas non plus une tranche de vie réaliste, personne ne peut croire à une telle histoire, avec tant d’humanité concentrée. C’est un conte sentimental, qui montre que même sans drame on peut profondément émouvoir.


Emily Mortimer, mais où l'a-t-on déjà vue ?

 

 

 

Vos commentaires

Un bijou d'humanité ! je viens de voir une jolie fable ou un conte, je ne sais pas mais que c'était bien ! le sujet peut prêter à sourire ou même à rire mais c'est traité de façon tellement humaine, des personnages tous très touchants, débordants d'humanité et de tolérance, que c'est bon! des cyniques diront que c'en est dégoulinant et bien moi j'ai trouvé que c'était pile le contraire, les personnages sont tous dans une forme de retenue...
quant aux acteurs, je n'en connaissais aucun et je les ai trouvés épatants, justes, réalistes alors que l'histoire est parfaitement irréaliste, on aimerait presque habiter au milieu de villageois capables de ça !
je viens de voir sur la fiche que c'était américain, j'aurais bien vu ça d'origine scandinave, sans doute par association d'idées avec les contes de Grimm ou d'Andersen et les paysages; ce n'est vraiment pas un film qui ressemble à un autre ou du moins je n'ai rien vu qui lui ressemble.


Isabelle M. 3 janvier 2009


Petit film hyper touchant qui parle d'un homme noyé dans sa solitude dont il ne parait pas souffrir mais en fait il en crève. Par un comportement délirant on voit Lars le personnage principal évoluer et s'ouvrir aux autres et surtout à la vie.
A voir


Martine B. 5 janvier 2009

 

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