La Fiancée du pirate

Nelly Kaplan

L'histoire

Marie et sa mère vivent misérablement dans une petite cabane prêtée par une fermière. Considérées comme des vagabondes, elles constituent une main d'œuvre idéale pour les habitants. Un jour, la mère de Marie est renversée par une voiture et meurt sur le coup. La jeune femme entreprend alors une vengeance envers tous les notables du village qu'elle juge responsables de ses malheurs…

Avec

Bernadette Lafont, Georges Géret, Michel Constantin, Julien Guiomar, Jean Parédès, Francis Lax, Claire Maurier

Sorti

le 3 décembre 1969

Libertin et libertaire

 

Mai 68 est certes passé par là, mais le film, sorti en 69, est tout de même assez osé. Les images, plutôt provocatrices pour l'époque (projection interdite pour les moins de 18 ans…) pourraient encore maintenant choquer un public… disons coincé. Mais plus que les images, c'est le propos, prônant un mode de vie libertin et libertaire, qui fait de cette fiancée du pirate un objet filmique étonnant. Entre une cérémonie funéraire iconoclaste et un dégommage en règle de la domination masculine, Nelly Kaplan n'épargne pas grand monde, et Bernadette Lafont en est sa porte-parole forte en gueule et légèrement vêtue (ou pas vêtue du tout).
Le film ne vaut que par ce qu'il raconte, suggère ou symbolise, car question mise en scène, cadrage, montage, éclairage, photographie, c'est très basique, du niveau d'un mauvais téléfilm des années 70. L'ensemble se voit sans déplaisir, avec un œil amusé et un intérêt historique. C'est un peu une sorte de Mocky au féminin.

 

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