Bruyant, lourdingue, prévisible,
ce nouveau récit de femmes aux prises avec la violence masculine
tente de conjuguer l'humour (noir) avec un esprit gore. Certes,
il y a une énergie débordante, un univers très
coloré et volontairement décalé et irréaliste,
des personnages féminins très marqués (pour
ne pas dire caricaturaux). Mais… on est à Marseille
et on ne l'entend pas, c'est la canicule et tout le monde marche
(trop) vite, la caméra est encore plus énervée
que les trois femmes (c'est extrêmement fatiguant), les personnages
masculins (les méchants, donc) n'existent pas, réduits
à l'état de fantômes ou d'abrutis, et tout le
monde sait cela : s'il y a un méchant dans un film, il faut
qu'il soit bon pour que le film fonctionne. Parfois, une scène
sort du lot, en glissant vers un peu de poésie, mais tout
l'ensemble est plutôt criard, voyeuriste (beaucoup de scènes
dénudées, sans que cela soit nécessaire), répétitif
(le scénario est très, très léger) et
Sanda Codreanu joue comme un pied. Bref, on frôle la daube
(crue, beurk…)