La femme sans tête °

Lucrecia Martel

L'histoire

Veronica est au volant de sa voiture quand elle heurte quelque chose. Les jours suivants, elle semble disparaître, doucement étrangère aux choses qui l'entourent. Elle avoue alors à son mari qu'elle a tué quelqu'un sur la route...

Avec

Maria Onetto, Claudia Cantero, Inès Efron, Cesar Bordon

Sorti

le 29 avril 2009

La fiche allociné

 

 

 

La critique d'al 1

Rien

 

Grand film politique, peut-on lire dans un journal bien pensant. Et d’y voir une allégorie de la société bourgeoise (argentine) qui aurait tendance à ignorer les problèmes sociaux, à ne pas mesurer les conséquences du fossé créé par l’aisance matérielle des uns par rapport à la misère des autres. Vaste programme, nobles objectifs. Sauf que dans la réalité de cette fiction, on ne voit qu’une histoire de chien écrasé, pas très loin du lieu de la disparition d’un enfant, et encore, il faut être sacrément attentif pour saisir ces bribes d’informations. Rendre le spectateur actif et même parfois devant re-créer le récit à partir de lambeaux d’une narration floue, n’est pas inintéressant, mais il y a des limites à tout, et ici, celles de l’ennui sont allégrement dépassées. C’est finalement le type même du film qui n’opèrera que sur une minime partie de la bourgeoisie intellectuelle (tiens, celle-là même prétendument dénoncée) qui en parlera avec des sous-entendus infiniment spirituels, exactement dans le même registre que la mise en scène, faite de longues scènes contemplatives silencieuses ou noyées dans un brouhaha indistinct.
Dommage, le premier film de Lucrecia Martel, la Cienaga, privilégiant l’ambiance au récit, donnait bien plus d’épaisseur à l’observation d’une société argentine en pleine déconfiture.
Ici, rien. Pas d’ambiance, pas la moindre émotion, juste quelques débris de récit , et des acteurs fantomatiques, qui passent devant la caméra en ne faisant rien sentir.

 

 

 

 

 

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