Faubourg 36

Christophe Barratier

L'histoire

En 1935, quatre chômeurs, qui veulent devenir artistes, reprennent un music-hall à la dérive. Leur rêve : que leurs enfants, à l'approche des congés payés, puissent eux aussi voir la mer.

Avec

Gérard Jugnot, Clovis Cornillac, Kad Merad, Nora Arnezeder, Pierre Richard, Bernard-Pierre Donnadieu

Sorti

le 24 septembre 2008

La fiche allociné

 

 

La critique d'al 1

Tragédie molle


"Les choristes" avait été un petit phénomène de société, un succès inattendu, basé sur un récit solide et une façon très politiquement correcte de magnifier des valeurs universelles, tolérance, fraternité, coopération, don de soi…
Christophe Barratier a pris son temps et n’a pas réalisé un "choristes 2", ce qui est déjà tout à son honneur. Quelques ficelles et éléments de l’histoire sont repris dans "Faubourg 36", récit en flash-back, montage d’un spectacle musical, héros sans histoire d’amour… mais on lorgne plus cette fois-ci du côté des comédies tragiques, avec des personnages au destin exemplaire…
Tous les éléments de la bonne vieille histoire classique sont réunies, c’est un feuilleton en raccourci, avec ses archétypes : le riche protecteur jouant le rôle du méchant, le jeune premier rebelle et n’ayant peur de rien, l’amuseur de service un peu faible dans ses convictions, la belle ingénue au cœur du drame…
Le film souffre de ses impératifs de production : une mise en scène consensuelle, sans rien qui puisse choquer, plate en quelque sorte ; une durée trop longue (il faut que tout soit bien expliqué, zones d’ombre interdites) ou trop courte : une heure de plus aurait peut être été nécessaire pour lui faire prendre de la hauteur, pour lui donner de la démesure, de la passion, du romantisme échevelé. En guise de quoi, on a le droit à une petite histoire pas très bien ficelée, avec une actrice malheureusement fadasse dans le rôle de celle par qui tout arrive…
Les numéros de cabaret n’ont absolument rien d’exceptionnel, convenus et ternes, excepté un épisode de vacances à la mer, qui pour le coup paraît déplacé et incongru.
Il y a donc fort à parier, malgré ses acteurs connus, pour que ce faubourg n’enflamme pas les foules et reste bien en deçà du phénomène choral d’il y a quatre ans.

   

Vos commentaires

Ouais, t'as raison, c'est nullos. Et la fille qui joue la chanteuse, elle est assurément tarte, on dirait qu'elle sort d'un téléfilm pourri.

Ali B. le 9 octobre 2008


Des acteurs connus, sincères authentiques qui donnent le ton de l'émotion. Celle qui nous envahit, qui pousse nos glandes lacrymales à verser quelques larmes. Ce film avec vues de Paris en sépia nous transporte dans la poésie, la magie de cette ville de ses toits au nombre de cheminées infini dont nous ne savons jamais qui est le propriétaire, tellement elles peuvent être insérées entre elles. Puis il y a les pavés Parisiens qui dessinent les rues typiques et charmantes de cette ville. Mais revenons dans l'histoire, nous sommes dans le music-hall, la vie des cabarets, de ces acteurs issus de rien et riches d'un don qui les rend célèbres grâce à un destin incertain et des rencontres plus ou moins faciles. Cette histoire nous emmène avec beaucoup de poésie et sans insistance dans une aventure solidaire, douce, pas facile à vivre mais racontée avec tellement de légèreté que nous nous laissons emporter par l'émotion sans rougir. Un film tendre, riche en acteurs et en interprétations, une belle histoire.

Pierre L, le 3 avril 2011

 

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