Malgré l’absence du
père (ou des pères), cette famille de quatre garçons
(le cinquième est en route) pourrait faire penser à
celle de CRAZY, accent québécois en moins, et musicalité
brésilienne en plus.
Mais ces quatre garçons dans le sombre sont des personnages
monolithiques. Chacun a un problème à résoudre,
et bien que la séquence finale affirme que tout le monde avance,
il n’y a pas un iota d’évolution. Le footballeur
a un ballon crevé à la place du cerveau, le néo-catho
intégriste ne fonctionne que par illuminations, le baiseur
impénitent se cherche et ne se trouve pas et le petit dernier
veut un père et le voit dans tous les chauffeurs de bus qu’il
croise. La mère rame derrière, totalement dépassée.
Tous ces personnages n’ont rien d’attachant, ils ne créent
aucun empathie, leurs histoires cafardeuses n’étonnent
jamais vraiment, on s’attend à tout ce qui arrive, les
différents récits, malgré leur clarté,
n’apportent rien, sinon une impression de lourdeur assez désagréable.