L’intérêt
ne se situe pas dans l’histoire, plutôt attendue, avec
secret de famille, rancœurs, regrets et remords, amours passées,
rêves éteints mais aussi passions, sentiments forts,
joies partagées... on pourrait se croire, parfois, dans un
épisode d’une série estivale sur TF1. Mais Farhadi,
malgré la différence de culture (langue, religion,
coutumes,...), parvient à insuffler une formidable énergie
dans la première partie du récit, puis à créer
un faisceau de tensions dans la deuxième, tout en donnant
beaucoup de crédibilité à l’univers dans
lequel évoluent les personnages. On est embarqué d’abord
dans un tourbillon formidable, une restitution assez enthousiasmante
d’une fête quelque part en Espagne, sans jamais perdre
de vue qui est qui, en parvenant très vite à comprendre
les relations qui existent entre tous les protagonistes. Puis un
drame survient, l’ambiance change du tout au tout, ce qui
se joue est passionnant même si le secret est éventé
depuis longtemps et même si ces histoires terriblement humaines
n’ont rien de très original. C’est la mise en
scène qui tient en haleine, par une savante utilisation des
rythmes et des contrastes.
